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Évacuation d’un squat de réfugiés à Gonesse (Val d’Oise)

20 septembre 2010

Les associations du Val d’Oise sont indignées des conditions de vie d’une centaine de demandeurs d’asile, qui occupent un immeuble désaffecté de Gonesse depuis le début de l’été.

Rappelons l’historique de cette situation. En Novembre 2009, une centaine de demandeurs d’asile, qui avait trouvé refuge dans une caserne désaffectée à Pontoise, a  été relogée dans des hôtels du département. Le squat que nous connaissons à Gonesse n’est que la résultante de cette situation qui a été traitée dans l’urgence, avec l’appui du 115 (hébergement d’urgence) mais de façon insatisfaisante et précaire : l’arrêt de la prise en charge hôtelière, par le 115 du Val d’Oise, a sonné de nouveau  l’heure d’une vie d’errance, et donc la création de ce nouveau squat.

Depuis bientôt un an, la préfecture, représentante de l’État dans le département, n’est pas en mesure de s’acquitter de ses obligations vis-à-vis des  demandeurs d’asile. Seules des solutions au compte-goutte, arrachées sous la pression des associations et des médias, sont trouvées pour quelques semaines, quelques mois.

La police a expulsé ce matin les demandeurs d’asile et les a relogés dans des structures d’hébergement d’urgence, sans prévenir nos associations qui sont présentes quotidiennement auprès de ces demandeurs d’asile.

Retrouverons-nous, dans 15 jours, un autre squat à Gonesse ou ailleurs, quand les médias se seront tus ? En tout cas, nous, associations, continuerons à dénoncer la façon de faire des préfectures de la région Ile de France.

Pour faire face à l’inacceptable situation des demandeurs d’asile aujourd’hui, les associations demandent à l’État de prendre ses responsabilités et de faire en sorte que :

– Les crédits liés à l’hébergement d’urgence soient enfin suffisants pour que les demandeurs d’asile à la rue soient mis à l’abri sans délai.

– Des places en centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) soient créées, cela reviendrait moins cher au contribuable français (les nuits d’hôtel coutent cher !) et permettrait un accueil digne pour les demandeurs d’asile, qui ont droit à un hébergement adapté durant toute la durée de leur procédure d’asile.

– Le droit au travail des demandeurs d’asile soit réel pour favoriser leur autonomie. L’accès à la formation professionnelle et à l’apprentissage de la langue doit être immédiat.

– Les aides financières soient versées dès la première démarche de demande d’asile, pendant toute la procédure, et qu’elles soient équivalentes au RSA. (Aujourd’hui leur montant est de 320€/mois)

 Le 17 septembre 2010

 Cimade Ile de France – Secours Catholique Val d’Oise –  Ligue des Droits de l’Homme Section de SarcellesDom’Asile

Auteur: Service communication

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