Enfermées plutôt que protégées : stop aux violences administratives à l’égard de personnes vulnérables
Interpellation déloyale et illégale, non-respect d’avis médicaux sont des pratiques devenues ...
Les personnes étrangères sont régulièrement les victimes de contrôles au faciès dans les gares parisiennes. Ces dernières semaines, l’activité policière de l’Unité de coordination de la lutte contre l’immigration clandestine (UCLIC) a procédé à des contrôles d’identité au faciès à répétition gare de Lyon, à l’arrivée du Thello, train en […]
Les personnes étrangères sont régulièrement les victimes de contrôles au faciès dans les gares parisiennes. Ces dernières semaines, l’activité policière de l’Unité de coordination de la lutte contre l’immigration clandestine (UCLIC) a procédé à des contrôles d’identité au faciès à répétition gare de Lyon, à l’arrivée du Thello, train en provenance d’Italie. La cour d’appel de Paris a sanctionné la pratique dans une décision datée du 1er mai 2015 et révélée dans Le Monde. Elle condamne l’illégalité du caractère systématique des contrôles opérés dans cette gare ouverte au trafic international ainsi que « l’apparence d’extranéité » qui les motive.
Un procès-verbal de contexte du 23 avril 2015 a également été rendu public. Il est signé par le Commissaire divisionnaire de l’UCLIC, haut gradé de la police, qui coordonne les actions de 84 commissariats de la région parisienne à l’encontre des migrants soupçonnés d’être en situation irrégulière.
Ce procès-verbal, sous couvert d’une tentative d’analyse géopolitique, fait l’amalgame entre migrants et terroristes. Il est jalonné de raccourcis douteux et de données statistiques par nationalité.
« poursuivant notre veille permanente relativement aux risques que les vagues d’immigration en provenance de Libye, zone de guerre et de terrorisme »
« la promiscuité, pouvant durer plusieurs semaines à plusieurs mois entre ces migrants, affaiblis physiquement et psychologiquement, dépendants financièrement et ces Islamistes peut clairement favoriser le prosélytisme et leur radicalisation de ces migrants »
« des ressortissants de ces trois nationalités [Mali, Égypte, Tunisie] ont largement pu être infiltrés par des éléments terroristes et ce sont les nationalités les plus représentées actuellement à bord de ce train »
La Cimade alerte le gouvernement sur cette grave dérive et attend de lui qu’il applique les valeurs dont il se réclame. Alors que des migrants meurent quotidiennement en Méditerranée, l’amalgame entre des personnes en quête de protection et des terroristes doit être condamné.
Auteur: Service communication
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