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Migrant’Scène : l’Outre-Mer fortement mobilisée

19 décembre 2016

Comme ailleurs sur le territoire les groupes locaux de la Cimade de Guadeloupe, Guyane et Mayotte se sont fortement impliqué afin de porter une parole d’ouverture et d’aller à la rencontre du Public. D’ici et d’ailleurs: ensemble, dans l’hexagone comme en outre-mer.   En Guadeloupe : Les bénévoles de la Cimade Guadeloupe […]

Comme ailleurs sur le territoire les groupes locaux de la Cimade de Guadeloupe, Guyane et Mayotte se sont fortement impliqué afin de porter une parole d’ouverture et d’aller à la rencontre du Public. D’ici et d’ailleurs: ensemble, dans l’hexagone comme en outre-mer.

 

En Guadeloupe :

Les bénévoles de la Cimade Guadeloupe ont choisi cette année d’investir la rue et de s’installer sur la Place de la Victoire à Pointe-à-Pitre face à la mer et au vivant marché de la Darse

le samedi 26 novembre.

Une exposition photo intitulée « Justes Solidaires » a été montrée à la vue des passants et des automobilistes. Ces clichés témoignent de l’engagement de citoyens en faveur de la dignité des personnes migrantes en France autour de verbes transformés en actes tels Enseigner, Manifester, ou encore Nourrir.

Les bénévoles, d’abord regroupés autour de leur table débordant de revues, livrets de sensibilisation, ou formulaires d’adhésion, sont allés à la rencontre des badauds, des ménagères et ménagers remplissant leurs paniers, ou encore de personnes écoutant du gwo ka dans les rues adjacentes.

Ces déambulations entre bancs débordants de poissons frais et étals bien achalandés de multiples fruits, racines et autres pois auront permis de rencontrer un public qui pour une grande partie ne se serait pas rendu à un événement militant.

La Cimade Guadeloupe s'installe doucement au petit matin

La Cimade Guadeloupe s’installe doucement au petit matin

Les échanges ont été riches et contrastés, parfois animés, parfois consensuels. Evidemment tout le monde ne partageait pas les convictions des cimadiens et n’était pas sensible à leur motivation. Pour autant à chaque fois une réflexion a été engagée et souvent les discussions ont permis de briser l’évidence selon laquelle les migrants ne seraient un problème pour la Guadeloupe.

Au-delà des opinions de chacun un grand nombre de personnes ont témoigné de l’importance du phénomène migratoire dans leur vie : migrants eux-mêmes (connaissant mieux que personne la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre), fils de migrants, époux de migrants, divorcés ou enfants de migrants.

 

En Guyane :

Les Guyanais ont ouvert le bal dès le jeudi 24 novembre dans la matinée par une belle action de sensibilisation.  Une classe du collège Eugène Nonnon a eu la chance d’assister à une représentation théâtrale un peu particulière. Une lecture de la nouvelle « Pages envolées d’un cahier d’errance » leur a été présentée. Cette nouvelle a été écrite par Laurent Pitet ancien bénévole de la Cimade à Cayenne sur la base d’histoires de vie découvertes à l’occasion des permanences juridiques du groupe local.

Cette nouvelle retrace l’histoire vraie mais adaptée d’un jeune homme libérien fuyant les violences dans son pays natal et son arrivée en Guyane jusqu’à l’obtention d’une protection par l’Etat français. La nouvelle a été mise en scène par une bénévole de la Cimade, Sylvie Ottin et jouée par une troupe de comédien amateurs de toutes nationalités et origines (guyanais, métropolitain, colombien, syrien ou encore angolais). De plus la pièce a été jouée devant une classe composée de jeunes de nationalités étrangères arrivés récemment en Guyane et scolarisés dans une unité d’enseignement spécifique destinée à faciliter leur adaptation au système scolaire français.

Cette action de sensibilisation a donc été l’occasion pour cette classe, dans un travail suivi avec les professeurs, de poser un regard sur leur propre parcours et de prendre conscience du caractère général de certaines difficultés liées à la migrations pour mieux pouvoir les affronter.

Les élèves au spectacle!

Les élèves au spectacle!

Le lendemain les bénévoles guyanais ont concocté une soirée riche en rencontre et en ambiance au Café de la Gare à Cayenne. En première partie de soirée le public a pu assister à la même représentation que les collégiens la veille. La représentation recueilli tous les suffrages.

La soirée a pris un tour plus festif avec la prestation du chanteur guyanais Lova Jah qui a su diffuser de bonnes ondes de reggae. Par la suite un groupe de percussions sénégalaises venus en nombre ont fait trembler la terre et décoller le plancher. Une scène ouverte de musiciens a ensuite eu lieu, réunissant différents instrumentistes volontaires autour de sonorités jazz. Enfin, les plus motivés ont pu secouer leurs cheveux jusque tard grâce aux rythmes d’un DJ électronique.

 

A Mayotte :

Dans l’Océan Indien également ont résonné les échos de solidarité, convivialité et créativité cimadienne. Le groupe local s’est mobilisé pour organiser un moment de partage dans l’après-midi et la soirée du samedi 26 novembre. Ce fut un réel succès puisque près de 200 personnes ont afflué à l’AJP de Pamandzi.

L’après-midi les Jeunes ambassadeurs auprès des enfants de Céméa ont proposé des jeux de plateaux. Ensuite le groupe Hiphop Evolution a initié les volontaires aux danses urbaines, ô combien rassembleuses, ce qui a rencontré un vif écho et a mis une ambiance du tonnerre !

La Cimade avait installé une exposition photographique de David Lemor sur les évènements Place de la République à Mamoudzou suite aux décasages. Ces clichés ont été l’occasion d’entamer la discussion avec les personnes présentes sur la place des immigrés dans la société mahoraise et sur la problématique de l’acceptation d’autrui.

Enfin dans la soirée le film « Cause commune » a été diffusé. Ce documentaire raconte comment un village des bords de Loire, citoyens et élus rassemblés, ont accueilli des familles Rom précédemment expulsés de Nantes jusqu’à ce qu’il soit possible de leur trouver une solution d’hébergement pérenne. Ce film a trouvé un grand écho parmi le public et a suscité un riche échange par la suite en ce qu’il montre comment une communauté peut, malgré les pressions des autorités poussant à l’expulsion, décider de faire preuve de solidarité et s’emparer elle-même des enjeux de son territoire.

 

 

Auteur: Région Outre-Mer

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