Les équipes de la Cimade dans la région se mobilisent tout au long de l’année pour défendre les droits des personnes étrangères et promouvoir le respect de la dignité humaine. Au sein de collectifs (Collectif Migrants, Collectif anti-CRA…) et en lien avec les premier.es concerné.es, des actions de plaidoyer multiformes sont régulièrement menées : mobilisations de rue, campagnes de sensibilisation, actions contentieuses…
Depuis le début de l’année 2024, le mouvement s’est particulièrement mobilisé contre :
- La montée de l’extrême droite,
- La loi Asile-Immigration,
- La circulaire Retailleau (qui remplace la circulaire Valls et renforce les logiques de tri),
- Ainsi qu’en soutien au peuple palestinien.
A ce titre, entre le samedi 15 juin et le 7 juillet dans le contexte des élections législatives, les membres de la Cimade ont pris part à de nombreux rassemblements contre l’extrême droite. Se rassembler, manifester, est essentiel pour faire entendre la voix de celles et ceux qui refusent les discours de haine, racistes, antisémites, sexistes, LGBTQI+phobes et les logiques de régression sociale.
Suivi des préfectures et actions contentieuses
En 2024, à l’échelle régionale, une dynamique de coordination et de synergie a été lancée pour échanger sur les difficultés rencontrées par les groupes, notamment dans leurs relations avec les préfectures de nos quatre départements, ainsi que de partager nos initiatives de recours et de mobilisation notamment en termes de contentieux, comme dans le Gard et l’Hérault.
En novembre 2024, un recueil régional des pratiques préfectorales a été initié auprès des 8 groupes locaux. Cette mise en commun permet de mieux cerner les effets de la loi, les pratiques administratives maltraitantes, ainsi que les leviers d’action possibles. Il vise notamment à documenter les retards, les refus abusifs, les obstacles rencontrés… Ce travail, encore en cours, doit permettre une lecture plus fine des jurisprudences qui se dégagent et également des conséquences ajoutées de la circulaire Retailleau qui viendra remplacer la circulaire Valls.
Focus : mobilisation à Nîmes contre les pratiques préfectorales
Plus spécifiquement, le groupe local de Nîmes s’est fortement mobilisé aux côtés d’un réseau associatif local face aux dysfonctionnements et retards persistants de la préfecture du Gard, notamment dans le traitement des demandes de renouvellement de titre de séjour. Cette mobilisation a abouti au dépôt d’un recours, aujourd’hui porté au niveau national par la Fédération des acteurs de solidarité (FAS) et la Cimade.
Ce type d’initiatives collectives et contentieuses constitue un levier important de résistance et doit être soutenu, documenté et mutualisé au niveau régional.