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Hébergement – Langue française

La Cimade héberge et accompagne des demandeurs d’asile au sein de son centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) de Béziers et des personnes réfugiées au centre provisoire d’hébergement (CPH) de Massy. Par ailleurs, 2500 personnes migrantes suivent chaque année un apprentissage du français ou des ateliers culturels.

Hébergement

L’accompagnement des personnes, l’apprentissage du français et le « vivre ensemble » sont également au cœur du travail quotidien exercé dans le centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) de Béziers et au centre provisoire d’hébergement (CPH) pour réfugiés de Massy.

Depuis le début des années 60, le Centre international Cimade de Massy a accueilli plus de 5 000 personnes, hommes et femmes, étudiants et réfugiés, venant de plus de 100 pays. Aujourd’hui, plus de 80 réfugiés statutaires, de 30 nationalités différentes, vivent sur ce site et 40 autres en appartements situés dans le département de l’Essonne. Les personnes accueillies mettent en place avec l’équipe du centre leur projet d’insertion en France.

Le centre d’accueil pour demandeurs d’asile de La Cimade se situe au centre-ville de Béziers dans l’Hérault. Il est installé dans un foyer collectif et offre une capacité d’accueil de 90 personnes. Salariés et bénévoles travaillent à l’accompagnement des personnes : le cœur du travail est la défense du droit d’asile. Il s’agit d’assurer un accès équitable pour tous à la procédure de reconnaissance du statut de réfugié, en offrant aux demandeurs d’asile des normes minimales d’accueil leur garantissant un niveau de vie digne.

La Cimade apporte une attention particulière à l’évolution du dispositif national d’accueil tant au regard du nombre de places que des missions de ces centres. La création de lieux destinés à évaluer la situation administrative des personnes puis les orienter vers des centres d’assignation à résidence soulève les plus grandes inquiétudes.

Lire les dernières actualités sur la thématique Hébergement

Pour en savoir plus  :

Etat des lieux du dispositif national d’accueil des demandeurs d’asile

Fiche typologique des différents lieux d’hébergement et de leurs fonctions

Reportage de la radio RCF au Centre de Massy

Apprentissage du français

Depuis sa création, La Cimade a développé des actions et un savoir-faire d’aide à l’apprentissage du Français Langue Etrangère (FLE) pour les personnes exilées. L’organisation est engagée pour un accès à la langue pour toutes et tous sans distinction. Grâce à ses bénévoles, La Cimade développe aujourd’hui des actions linguistiques dans 24 villes en France métropolitaine et en Outre-mer et s’adresse à plus de 2 500 personnes migrantes chaque année. La progression en français permet à chacun·e de mieux comprendre l’environnement dans lequel il ou elle vit ; elle favorise l’autonomie, et l’accès aux droits et à la culture.

Forte de l’expertise développée sur le terrain, La Cimade se positionne aussi en tant qu’observatrice des politiques publiques, et des besoins exprimés par la société sur cette thématique. C’est pour ces raisons qu’elle a intégré le collectif « Français pour tous » qui revendique le droit à l’apprentissage du français pour toutes et tous sans condition et sans discrimination. Cette démarche inter-associative organise des actions de plaidoyer et interpelle les pouvoirs publics sur cette question.

Les cours de Français Langue Etrangère (FLE) et les Ateliers sociolinguistiques (ASL)

       

La Cimade est impliquée dans des actions linguistiques à destination de personnes migrantes dans 12 régions en France métropolitaine et Outre-mer et dans 24 villes : Aix-en-Provence, Gap, Marseille, Figeac, Tarbes, Colmar, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Peyrelevade, Poitiers, Dijon, Chalon sur Saône, Nevers, Massy, Béziers, Montpellier, Perpignan, Sète, Lille, Tourcoing, Caen, Saint Louis (la Réunion) et Saint Denis (la Réunion).

« Apprendre la langue du pays d’accueil est le premier pas vers l’autonomie pour un étranger. Etre capable de communiquer dans cette langue est essentiel si l’on veut être à même de prendre part à la vie sociale et culturelle, de se former sur le plan professionnel et d’entrer sur le marché du travail, en un mot de s’insérer dans le pays d’accueil. » Maire-Jo Descolonges et Véronique Laurens, Le droit à l’apprentissage du français pour les demandeurs d’asile, N°6, août 2005, La Cimade.

« La connaissance de la langue française est un droit fondamental et primordial pour toutes les personnes migrantes désireuses de vivre en France et de mener à bien leur projet d’installation dans notre pays. Ce n’est pas seulement une condition nécessaire et indispensable pour parvenir à accéder au mieux et le plus rapidement possible à une élémentaire autonomie, c’est aussi et surtout une condition de l’épanouissement personnel et familial, culturel et professionnel. Ne pas connaitre la langue du pays constitue un grave handicap qui fragilise les personnes, les rendant dépendant et donc plus vulnérables. Pouvoir apprendre la langue, c’est se donner les moyens de communiquer, de parler, d’échanger, de comprendre, de se défendre, de se confronter à une autre culture et à d’autres et ne pas être contraint au repli sur soi ou entre membres d’une seule et même communauté. Apprendre la langue française, c’est le moyen d’accéder à la citoyenneté, sans pour autant renoncer à sa culture et à sa propre langue. » Jean Bellanger, Pour le droit à la langue, mars 2005, Association Droit à la langue pour le pays d’accueil.

Les engagements de La Cimade : le collectif « Français pour tous »

Le collectif “Le Français pour tous” est une démarche inter-associative regroupant des associations du champ social et de l’apprentissage du français : la Fédération des Centres Sociaux français, le Secours Catholique, La Cimade et Radya, qui revendiquent le droit à l’apprentissage du français pour toutes et tous, sans condition et sans discrimination. Afin d’interpeller le gouvernement sur cette question, le collectif a publié un manifeste et un plaidoyer.

Afin de défendre l’accueil et l’accès à l’apprentissage du français pour toutes et tous, le collectif organise périodiquement, partout en France, des actions pour sensibiliser le public et interpeller les élus. Ce sont plus de 160 associations et centres sociaux qui participent à ces actions menées sur plusieurs communes. Des cours de français, des activités ludiques et conviviales, des cours de langue inversée où les personnes migrantes ont enseigné le bulgare, le syrien ou le coréen aux passant·e·s, ont eu lieu dans la rue. Ces actions participatives provoquent de nombreux échanges et prise de conscience de l’importance du droit à l’accès inconditionnel au français.

Projets culturels

Depuis plusieurs années, les ateliers sociolinguistiques ont donné naissance à des projets culturels de qualité dans lesquels les apprenant·e·s sont devenu·e·s auteur·e·s et interprètes de créations originales. Nous vous présentons ici quelques exemples de ces créations sensibles et enrichissantes, représentatives de cette démarche.

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« Souvenirs d’ateliers » Textes et dessins – La Réunion

Le livret « Souvenirs d’ateliers » est le résultat du projet mis en place en 2018 par le groupe local de La Réunion autour de l’apprentissage de la langue française. Il regroupe textes et dessins qui dévoilent un regard sensible et enrichissant sur les histoires de vie des personnes migrantes. Initié par les bénévoles de La Cimade, l’élaboration de ces témoignages a été accompagnée par les dessins de l’artiste Sébastien Sailly.

 

Bénévoles Cimade : Zoé et Natacha
Dessinateur : Sébastien Sailly
Apprenant·e·s et auteur·e·s: Omar, Ahmed, Hadidja, Nadia, Djamal, Natacha, Anrifadjati, Maria et Wastoiti
Projet soutenu par le Ministère de la Culture et la DJSCS Réunion

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« Voies/x de migrants » Textes et gravures – Montpellier

L’édition de ces trois livrets « Voies/x de migrants » a été accompagné par l’artiste Sarah Thiriet. Ils retracent le parcours de deux apprenants de la Cimade.
« Il s’agit d’inviter les personnes migrantes à mettre des images sur leur voyage. Fabriquer un objet livre nourri par ce périple et être fier de l’édition réalisée. Un objet livre facile à transporter, qui pourra les accompagner dans leur vie, objet sensible pour rappeler qui ils sont. Tient presque dans un porte-feuille. L’urgence du départ, les conditions de ces exils peuvent laisser dans la mémoire des personnes migrantes l’emprunte d’une période jalonnée par une suite d’évènements subits. Ce projet peut contribuer à ce que ces personnes migrantes se ré-approprient leur histoire. Il leur donne une forme de parole. Il leur appartient de témoigner activement à travers l’expression artistique d’un exil dont tout le monde parle mais qui reste trop souvent désincarné. » Sarah Thiriet

Les livrets « Voyage avec le vent » et « Un jour j’ai marché » regroupent les gravures et poèmes de Mohammed Alhodai.
Le livret « Parcours » rassemble les gravures et le témoignage d’Olivier Lubaki.

         

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« Parle-moi d’ici et d’ailleurs »  Textes mis en musique – Tarbes

Les dix textes « Parle-moi d’ici et d’ailleurs » sont issus des ateliers linguistiques encadrés par les bénévoles de la Cimade de Tarbes. Ils ont été écrits et lus par les apprenants et mis en musique par l’artiste Thomas Jiménez.

Bénévoles Cimade : Dominique et Tensia
Apprenant·e·s, auteur·e·s et interprètes : Ani, Iuliana, Nertila, Alpha, Gosia, Séverin, Mimoza et Simret
Musique : Thomas Jiménez
Ce projet a été soutenu par le Ministère de la Culture et l’association GESPE.

 

 

Ces projets linguistiques et culturels ont été soutenus par le ministère de la Culture dans le cadre de l’appel à projets national 2017 « Action culturelle et langue française ».

 

Pour toute information relative à l’apprentissage du français, contactez Marianne Bel.

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