Sud-Est

Cercle de silence à Marseille

le 19/12/19
A l'angle Cours Saint-Louis / Canebière

A quand une politique d’accueil en France ? « Je n’ai pas choisi le pays où je suis né. Ai-je choisi le pays où je vis ? » Notre solidarité avec les étrangers doit être visible dans l’espace public.
Réaffirmons ensemble que les engagements de résistance et de solidarité de notre mouvement sont porteurs de sens et que nous ne lâcherons pas !

Cercle de silence

Droit à la mobilité, devoir d’hospitalité

A Marseille, comme ailleurs, se pose la question d’un accueil décent des personnes qui ont été contraintes à quitter leur pays à cause des guerres, de la famine, du pillage de leur pays, voire des tortures.

Quitter son pays pour sauver sa vie et celle de sa famille est une souffrance. Être sans droit dans un pays dont on ignore la langue augmente encore cette souffrance. Actuellement, ces personnes migrantes voient leurs droits se restreindre de plus en plus à cause de l’échec des politiques migratoires européennes et de la montée des populismes. Durcissement des politiques qui semblent ne vouloir accueillir que des personnes « choisies » !

Face à ces situations un espoir est en train de naître. Des élus de villes européennes ont décidé de s’engager pour un accueil sans condition. Ainsi le Maire de Palerme en Sicile a signé la Charte « Mobilité humaine internationale » : « De la migration comme souffrance à la mobilité comme droit « inaliénable » de l’homme. Avoir le droit d’être reconnu en tant que personne ayant les mêmes droits fondamentaux que tout être humain quel que soit le pays d’où l’on vient. »

En France, en 2018, s’est créée l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants (ANVITA) dont font partie les villes Grenoble, Martigues, la Seyne-sur-Mer, Briançon pour n’en citer que quelques-unes. A l’heure de la montée des populismes en Europe, ravivons notre mémoire. L’Europe s’est enrichie grâce au génie de personnes migrantes qui ont nourri un rayonnement intellectuel, culturel, artistique. Si elles arrivaient en France aujourd’hui que seraient-elles devenues ?

Marie Curie aurait-elle pu obtenir deux fois le prix Nobel ? Ou l’auraiton accusée d’un mariage blanc ? Joséphine Baker aurait-elle pu jouer un rôle dans la Résistance ou lui aurait-on reproché d’être une migrante économique ? Marc Chagal aurait-il réalisé les vitraux de la cathédrale de Reims si on lui avait refusé l’asile ?

 

Pourquoi un cercle ? Pourquoi en silence ?

Parce que ce cercle nous unit, nous citoyens, dans le refus d’une politique d’enfermement et d’expulsion des personnes pour la seule raison de ne pas avoir de titre de séjour en règle. Parce que notre cercle nous unit à tous les cercles de silence nés à travers la France mais aussi aux souffrances des personnes sans papiers. Parce que notre silence est une forme de soutien à tous ceux qui luttent pour le respect des droits de chaque personne. Parce que c’est un engagement à éveiller et à réveiller nos consciences sur des mesures indignes prises à l’encontre des personnes devenues sans papiers, par refus successifs de titres de séjour demandés depuis plusieurs années.

 

Notre action citoyenne est soutenue par : Le CCFD-Terre Solidaire, la Cimade, la Pastorale des Migrants, le Réseau Education Sans Frontières (RESF), le Pacte Civique, l’action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT), l’Eglise Protestante Unie, le Secours Catholique, l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP)… et tous ceux qui se joignent à nous.
A

 

Les Cercles de silence sont organisés par un collectif d’associations : la Cimade, SOS Méditerranée, Réseau Education Sans frontières, Médecins du Monde, CCFD

A Marseille, de 17h30 à 18h30 à l’angle Cours Saint Louis- Canebière

Cercles de silence suivants : jeudi 16 janvier 2020 et tous les troisièmes jeudis du mois de 17h30 à 18h30.

 

Voir les propositions de la Cimade pour les politiques migratoires européennes

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