Atelier improvisé et créatif “tissons et métissons nos cultures”
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Le lundi 22 octobre 2018 à 13h30 au Tribunal correctionnel de Nice aura lieu le procès initié contre Cédric Herrou par le préfet du département des Alpes-Maritimes, Georges-François Leclerc, pour injure publique.
Soyons nombreux à dénoncer ces atteintes graves aux droits fondamentaux.
Cédric Herrou revient sur les faits :
« Le 11 juin 2017, plus d’une centaine de personnes en migration, d’exilés, sont chez moi, à Breil-sur-Roya, afin d’accéder à leurs droits et déposer ainsi une demande d’asile.
Comme d’habitude, j’informe par email la gendarmerie du village de notre départ pour le lendemain, avec une note particulière au préfet des Alpes-Maritimes, pour lui préciser que le transport doit, selon la loi, être à sa charge. Je ne reçois aucune réponse écrite du préfet mais une réponse physique, et offensive, de sa part : le lendemain matin, l’accès au train pour les demandeurs d’asile est bloqué par la police ferroviaire ainsi que par la gendarmerie mobile, un dispositif jusqu’alors jamais vu en gare de Breil sur Roya.
A ce moment, le 12 juin 2017 à 10h30, je publie sur ma page Facebook Cédric Herrou la phrase suivante : « Peut-être le préfet des Alpes-Maritimes pourrait s’inspirer des accords avec la SNCF pendant la 2e guerre pour le transport des juifs pour gérer le transport des demandes d’asile… bref »
S’inspirer du pire pour faire le meilleur…
Mon but était de lancer l’alerte et provoquer un débat public afin que le préfet se penche enfin sur notre vallée, sur notre situation, et nous aide à trouver des solutions adaptées.
Après cela, nous avons dû prendre la route durant 3 jours à travers les montagnes afin de rejoindre Nice à pieds. Partout sur la route, nous avons été accueillis à bras ouverts, les citoyens se sont mobilisés. Enfin les demandeurs d’asile sont arrivés à Nice et se sont inscrits auprès de la PADA (Plateforme d’accueil des demandeurs d’asile).
Le préfet a porté plainte après cette publication pour injure. Je serai donc en procès pour avoir vexé un préfet alors que notre vallée subit depuis 3 ans les conséquences d’une gestion catastrophique de la migration.
Depuis plusieurs mois, nous dénonçons un harcèlement policier sans précédent (50 gendarmes mobiles se relayant autour de mon domicile afin de l’observer 24/24, des cameras disposées autour de mon domicile en toute irrégularité). Ce procès ne saurait détourner l’attention de l’opinion publiques des véritables problèmes que nous connaissons dans la vallée , tout particulièrement l’atteinte grave et manifestement illégale qui est régulièrement portée au droit des exilés de présenter une demande d’asile, et qui a déjà valu la condamnation à cinq reprises du préfet par le Tribunal administratif. Le 22 octobre prochain, je plaiderai mon innocence face au préfet »
Communiqué par RESF
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