Sud-Est

Prochain Cercle de silence à Marseille jeudi 18 octobre

le 18/10/18

Réaffirmons ensemble que les engagements de résistance et de solidarité de notre mouvement sont porteurs de sens et que nous ne lâcherons pas !
Ce Cercle de silence sera suivi d’une « rencontre bavarde » conviviale dans les locaux de la Cimade, 8B rue J-M Cathala, à partir de 18h45, pour faire un bilan de ces rassemblements.

Tous les 3èmes jeudis du mois

Parmi les actions de sensibilisation organisées avec d’autres associations, les Cercles de silence visent à exprimer l’indignation citoyenne devant tout ce qui se passe concernant les étrangers.

Tous les troisième jeudi du mois,  de 17h30 à 18h30 à l’angle Cours Saint Louis – Canebière, au milieu de l’agitation de l’heure de pointe, ce rassemblement silencieux et immobile est une protestation et une occasion de rappeler à tous la nécessité de résister.

Celui de jeudi est consacré au thème :  » Enfants en danger ! »

Selon la loi et le Code de l’Action Sociale et des Familles : «toute
personne se déclarant mineure et isolée doit être hébergée et nourrie
par le Conseil Départemental (CD) en attendant l’évaluation de sa
minorité et de son isolement. »
Le juge des enfants prononce ensuite une Ordonnance de placement
provisoire (OPP) qui enjoint le CD de placer le jeune dans un foyer où il
sera pris en charge, c’est-à-dire nourri, soigné, accompagné dans sa
scolarité et sa formation.
Il y a encore aujourd’hui à Marseille, de l’aveu même du CD, environ 300
jeunes à la rue, dont plus de 150, bénéficiant de cette décision de justice
qu’est une OPP, qui ne sont toujours pas pris en charge.
Certains sont mis à l’abri dans des hôtels plus ou moins salubres, les
autres dorment dehors. Seuls, ceux qui sont hébergés à l’hôtel reçoivent
des tickets repas. Ceux qui ne sont pas à l’abri n’ont aucun moyen de
subsistance.
Très peu sont scolarisés et aucun n’est accompagné au quotidien. Ceux
qui sont toujours en attente d’évaluation, ou déclarés majeurs, ont encore
moins accès à leurs droits.
Actuellement, l’inaction du Conseil Départemental ne fait qu’ amplifier les
restrictions, à l’accueil et à l’accompagnement de ces jeunes, votées dans
les lois successives qui régissent le statut des étrangers et des
demandeurs d’asile.
Ces jeunes mineurs sont d’abord vus comme des étrangers alors qu’ils
sont encore des enfants. Aussi, le désespoir guette tous ces jeunes au
point que l’un d’entre eux s’est défenestré cet été.

En réponse à ces situations, et dans l’attente de leur prise en
charge par le Conseil Départemental, des familles, des paroisses
catholiques, protestantes, des organisations diverses, des
personnes de tout âge acceptent d’accueillir, chez elles, ces jeunes
migrants.
Tous ces accueillants découvrent la volonté, la ténacité de ces
jeunes qui ont traversé le désert et sont souvent passés par les
geôles de Libye avant d’entreprendre un voyage périlleux en
Méditerranée.
Pour être plus efficaces, la majorité de ces accueillants se sont
regroupés en réseau nommé à juste titre « Réseau Hospitalité ».
Ainsi, un accueillant n’est plus seul. Il sait qu’il peut se référer à un
groupe où il trouvera de l’aide en cas de besoin.
Chacun d’entre nous peut rejoindre ces accueillants car ce n’est
pas se mettre hors-la-loi que d’accueillir.

Cercles de silence suivants : jeudi 15 novembre et tous les troisièmes jeudi du mois de 17h30 à 18h30.

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