Atelier improvisé et créatif “tissons et métissons nos cultures”
Un atelier d'improvisation pour les résident·e·s du CADA, favorisant des rencontres ...
Au tribunal du Canet se décide la rétention administrative des personnes étrangères avant leur expulsion.
La Cimade témoigne: projection, lecture théâtralisée, échanges. Nous vous attendons nombreux à cette soirée (19h-20h)
Entrée libre
Un tribunal judiciaire tient ses audiences à quelques mètres du centre de rétention administrative du Canet. Les audiences de cette annexe du tribunal se passent en un lieu que l’on peine à trouver, sous la passerelle de l’autoroute. Devant la porte, un amas de détritus : on peine à croire que la justice s’exerce ici.
Tous les jours, le juge des libertés et de la détention décide du maintien (ou non) dans ce lieu des étrangers que la Préfecture veut éloigner du territoire.
Le public est donc rare, hormis parfois des amis ou parents de la personne retenue. Quatre à cinq juges
siègent alternativement, assistés d’une greffière. A charge, le représentant de la préfecture demande le maintien en
rétention. Pour la défense, si l’étranger n’a pas d’avocat, un avocat de la Commission des étrangers du barreau
est commis d’office pour plaider. Enfin, si nécessaire, un interprète.
Une scène, donc, à cinq ou six personnages – il faut tout de même compter la personne dont tout le monde parle: l’étranger
indésirable qui entre en rétention pour être expulsé. Celui-là pense souvent qu’il doit défendre auprès du juge
les raisons pour lesquelles il veut rester en France…
Or il n’en est rien. La souffrance vécue, les raisons de sa présence en France n’intéressent pas le juge de la
détention et des libertés (JLD). Ce malentendu, que seul le retenu
ne saisit pas, donne toute sa dimension kafkaïenne à la salle du tribunal.
Le scénario est tellement banal et rodé que l’on glisse aisément sur “des détails” : rappeler ses droits à la
personne, s’assurer que l’audience soit réellement publique, permettre à l’avocat de rencontrer son client suffisamment
de temps avant l’audience, disposer d’un interprète de la bonne langue…
Une équipe de bénévoles de la Cimade assure une veille citoyenne au sein de cette justice particulière en assistant
aux audiences du JLD. Depuis 2018, elle a été présente à plus de 150 audiences, correspondant à plus de 600 cas
jugés. De courts récits issus de ces observations, sortes de “brèves de tribunal” – donnent à voir dans une newsletter
bimensuelle, “le Tourniquet”, le déroulement mécanique de procédures souvent bâclées.
La Cimade est convaincue de la nécessité d’informer les
citoyens sur l’exercice de cette justice.
En matière d’expulsion et de rétention, La Cimade demande :
• En France comme en Europe, réformer l’ensemble de la politique d’immigration, afin de rompre avec une politique
d’éloignement forcée et de garantir les droits et libertés fondamentales.
• Fermer les centres et locaux de rétention et supprimer plus largement toutes les formes d’enfermement spécifiques
Abonnez-vous au Tourniquet !
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particulière en assistant aux audiences et en diffusant ses observations. Abonnez-vous gratuitement et recevez nos chroniques
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