Ecoutez-moi, j’ai quelque chose à dire.
Le collectif "Exils en scène" présente "Chœur d'Exil", une pièce théâtrale conçue et mise en ...
Bourse du travail: respecter la dignité humaine et les droits des Roms
Bourse du travail: respecter la dignité humaine et les droits des Roms
Depuis le 28 octobre, à Lille, des organisations syndicales hébergent 120 personnes d’origine Rom dans les locaux de la Bourse du Travail. Ces familles, qui comptent une cinquantaine d’enfants et nourrissons, ont été expulsées du campement du parking P4 de l’Université de Villeneuve d’Ascq et leurs logements, contenant leurs affaires personnelles, mis en fourrière et quelquefois détruits.
Nous voulons d’abord dire notre solidarité avec ces familles et notre profond désaccord sur la manière dont elles sont traitées. L’expulsion des familles des terrains sans accompagnement suffisant dans la recherche d’une solution alternative d’hébergement et/ou de logement a pour conséquence de les condamner à une situation d’errance sur le territoire. Ces situations sont incompatibles avec le principe de dignité humaine et le respect des droits fondamentaux.
Les expulsions durent et se répètent depuis des mois. Certaines familles sont en France depuis plusieurs années. Ces déplacements forcés rendent très difficile la poursuite de la scolarisation des enfants. Ils détruisent les liens sociaux tissés par les familles et freinent les démarches d’insertion engagées avec les différents acteurs associatifs et institutionnels (accès à la santé, au travail, aux droits sociaux…). Cette politique, qui ne fait que renforcer la précarité de ces personnes déjà fragilisées, a largement démontré sa coûteuse inefficacité. Cet acharnement est la cause de leurs difficultés d’intégration, et non pas la conséquence comme certains le prétendent.
Tout démantèlement de campement illicite par les pouvoirs publics doit respecter le principe de dignité humaine, le droit de ne pas être privé d’un abri et l’intérêt supérieur de l’enfant. En application de ces principes et droits fondamentaux garantis tant en droit international qu’en droit interne, et de la circulaire interministérielle du 26 août 2012, la Préfecture du Nord aurait dû mettre en place un dispositif d’accompagnement des familles afin de leur garantir au minimum, le jour de l’expulsion, un hébergement provisoire, et de leur assurer la continuité dans l’accès aux soins et à la scolarisation.
Les locaux de la Bourse du Travail ne sont pas adaptés pour héberger les familles de manière pérenne. Nous demandons que la concertation se poursuive entre tous les acteurs de la région, pouvoirs publics, collectivités locales, associations, syndicats, pour que des solutions dignes soient trouvées pour chaque famille. Des exemples existent, en Belgique, à Marseille, à Lyon, à Nantes, à Hellemmes, à Ronchin, etc… qui démontrent que cela est possible.
Chacun doit y mettre du sien, prendre sa part, ce qui permettra une réelle intégration et une dignité retrouvée.
Vivre ensemble est possible ; cela passe par des conditions d’humanité retrouvées, par une volonté commune de proposer des vraies solutions, dignes et respectueuses des personnes, des solutions que nous serions en mesure d’accepter s’il s’agissait de nous.
Auteur: Service communication
Le collectif "Exils en scène" présente "Chœur d'Exil", une pièce théâtrale conçue et mise en ...
À l’occasion des Journées du Patrimoine, des jeunes en recours de Bois Blancs ont invité élu·es ...
Tribune dont La Cimade est signataire, publiée le 16 septembre 2024 dans Le Monde
Trois lundis par mois, une équipe composée de bénévoles et d’étudiant.e.s se rendent avec le ...