Une journée d’action et de réflexion autour de la régularisation large et durable en AuRA
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Le Tribunal administratif de Grenoble a une nouvelle fois donné raison aux associations qui dénoncent l’impossibilité pour les personnes étrangères d’accéder à la préfecture de l’Isère. Par une ordonnance rendue le 22 octobre 2025, la justice a rejeté la demande de la préfète et confirmé l’obligation de mettre en place […]
Le Tribunal administratif de Grenoble a une nouvelle fois donné raison aux associations qui dénoncent l’impossibilité pour les personnes étrangères d’accéder à la préfecture de l’Isère.
Par une ordonnance rendue le 22 octobre 2025, la justice a rejeté la demande de la préfète et confirmé l’obligation de mettre en place un véritable accueil physique, indépendant de toute démarche numérique. L’astreinte financière est désormais portée à 600 € par jour de retard.
Depuis mars 2025, la préfecture a lancé une nouvelle interface de rendez-vous en ligne (Démarches simplifiées) et permis le retrait de titres sans rendez-vous. Mais ces ajustements ne répondent toujours pas à l’injonction principale : permettre un accès physique à la préfecture pour prendre rendez-vous, sans passer par le numérique.
En pratique, le dispositif Démarches simplifiées dysfonctionne toujours, et aucune possibilité n’existe pour les usager·es d’obtenir un rendez-vous sur place. Les associations demandent donc que soit ouvert un accueil dédié à la prise de rendez-vous, distinct d’un guichet généraliste.
Les chiffres transmis par le tribunal sont édifiants :
Lors de l’audience de rentrée du tribunal le 17 octobre 2025, le président du tribunal administratif de Grenoble a lui-même alerté publiquement le secrétaire général de la préfecture sur l’explosion des litiges et la gravité de la situation.
Un constat rare et révélateur du niveau de blocage institutionnel auquel sont confrontées les personnes étrangères dans le département.
Par l’ordonnance rendue le 22 octobre 2025, le juge a donc :
Le juge rappelle aussi que refuser d’exécuter une décision de justice, au point d’entraîner une condamnation sous astreinte, peut engager la responsabilité financière personnelle des gestionnaires publics devant la Cour des comptes…
Aux côtés des 56 organisations du collectif Bouge Ta Préf’ 38, La Cimade poursuit son engagement pour un accueil humain, accessible et respectueux du droit.
Cette nouvelle victoire judiciaire doit désormais se traduire dans les faits, par la mise en place d’un guichet ouvert à toutes et tous, sans condition numérique.
Parce qu’en Isère comme ailleurs, le respect des droits fondamentaux ne se négocie pas.
Lire l’article de Bouge Ta Préf’ 38 : Encore perdu pour la Préfecture !
Télécharger la décision du Tribunal administratif du 22 octobre 2025
Lire l’article « Une procédure administrative peut-elle être à 100 % numérique ? » (30 octobre 2025)
Auteur: Région Auvergne Rhône-Alpes
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