« Étranges étrangers » : deux éditions très réussies du spectacle sur l’exil
Deux rencontres artistiques et engagées dans le cadre de Migrant'scène, avec le même succès. ...
Une salle pleine à craquer pour une soirée exceptionnelle.
A l’initiative de la Cimade, une projection du film documentaire réalisé par Denis Bois, « Invitation à la rencontre » au Cinéma Le Club à Gap suivi d’un débat animé par les jeunes migrants eux-mêmes.
A l’initiative de la Cimade, une projection du film documentaire réalisé par Denis Bois « Invitation à la rencontre » au Cinéma Le Club à Gap suivi d’un débat animé par les jeunes migrants eux-mêmes.
Chacun a pu apprendre de l’autre. Face au poids grandissant des démarches juridiques et administratives dans nos permanences, une soirée de joie de vivre montrant sans besoin de grands discours, qu’il y a aussi des réussites.
Une salle pleine à craquer pour une soirée exceptionnelle.
Christine, psychologue à la maison d’enfants La Sapinette qui accueille des jeunes mineurs isolés étrangers confiés par l’ASE des Hautes-Alpes, introduit ce film. Il a été tourné durant une randonnée dans la vallée de Champoléon sur le thème de la langue maternelle, « véritable maison d’une personne » et sur les étonnements de ces jeunes en arrivant en France. « Apprendre une autre langue, c’est aussi s’ouvrir sur une autre culture, c’est à la fois surprenant, drôle, bizarre, dérangeant ! Ça bouscule des repères en les mettant avec d’autres jusque là étrangers… Aller vers l’autre est un chemin fait de surprise ».
Ensuite, le film, dans des décors de vacances à la montagne, laisse la parole à ces jeunes : certains ont été reconnus mineurs ; d’autres, accompagnés dans nos permanences ont fait un recours auprès du Juge des Enfants qui les a ensuite confiés à l’ASE et à la Sapinette. L’esprit du film, c’est de favoriser la rencontre. Sans question intrusive, ni inquisition, on assiste à une véritable expression des jeunes dans ce documentaire tellement vrai.
Quatre jeunes montent sur scène. Ils viennent du Bangladesh, de Côte d’Ivoire, de Guinée. A leur arrivée en France, certains ne connaissaient pas le français. Et aujourd’hui, ce sont eux qui vont animer le débat et intervenir pour répondre aux questions de la salle.
Ibrahim, comme un journaliste, lance les premières questions à ses trois acolytes : l’importance de la langue ? Mais c’est la clé pour entrer dans la maison. Leurs difficultés en arrivant en France ? Comment comprendre la culture de l’autre, comment comprendre et apprendre les codes de la société où on arrive. Par exemple, l’un d’eux trouvait les premiers jours que quand on lui disait « bonjour », il pensait qu’on l’agressait à cause du ton pour le dire et aussi des syllabes « bon » et «jour » qui sont dures.
La stupéfaction d’un autre en arrivant à Marseille et en entendant tout le monde jeunes ou adultes ponctuer leurs phrases de « oh putain ! » Un boulanger qui a embauché des apprentis venus d’Afrique de l’ouest explique que c’est très difficile de les faire évoluer parce qu’ils disent toujours « OUI ! » Est-ce que tu as compris ? Oui ! Est-ce que tu sais faire ça ? Oui ! Fais-le. Oui ! « Bien sûr, reprennent-ils en chœur, chez nous un enfant doit respecter les adultes et doit toujours accepter ce qu’il dit ». « Et d’ailleurs mon patron m’a dit la même chose, alors j’ai fait un effort pour lui dire NON ! Quelques jours après, il m’a demandé pourquoi je lui disais toujours NON. C’est difficile de savoir ce que vous voulez ! »
Auteur: Région Sud-Est
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