« Étranges étrangers » : deux éditions très réussies du spectacle sur l’exil
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La Mairie de Nice a déposé une procédure de référé pour faire évacuer les migrants des abords de l’église du Vœu. La CIMADE 06 et le Secours catholique ont organisé une conférence de presse pour alerter l’opinion publique, et appeler les pouvoirs publics à respecter les droits des demandeurs d’asile en proposant des solutions d’hébergement.
Le 13 juin 2023, une militante apprend, par un message Twitter de la mairie de Nice, qu’il est envisagé « une procédure en référé pour faire évacuer les clandestins qui occupent les abords de l’église du Vœu et de la coulée verte depuis plusieurs mois ».
Cette personne connaît bien les personnes migrantes qui se sont réfugiées, faute d’abri, à cet endroit : ce sont des demandeurs d’asile, ils ne sont pas clandestins. Les pouvoirs publics ont l’obligation d’assurer leur hébergement en attendant la décision de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration), et éventuellement de la CNDA (Cour nationale du droit d’asile).
En moins d’une semaine, la Cimade et le Secours Catholique organisent une conférence de presse dans les locaux du Secours Catholique, 23 Rue Paganini, 06000 Nice.
Celle-ci s’est tenue mardi 20 juin 2023, à 9h30, en présence de cinq journalistes (France 3, Nice-Matin, Nice Premium et RCF radio.)
Des demandeurs d’asile étaient présents pour témoigner, ainsi que les quatre associations qui les accueillent dans leurs permanences : le Secours Catholique, La Cimade, Amnesty International et Habitat & Citoyenneté.
Durant une heure et demi, les journalistes ont reçu une information précise, documentée – et riche d’émotions- sur la réelle situation des migrants à Nice, sur leurs parcours, et sur la législation actuelle et son application.
Loin des prises de position tonitruantes (et non fondées en droit) de la Mairie de Nice.
« Mardi 13 juin. Permanence juridique pour demandeurs d’asile de la CIMADE dans les locaux
du Secours catholique, à Nice.
Une jeune femme, d’origine somalienne, repart avec une tente, calée dans la poussette de ses deux enfants.
Depuis son arrivée sur le territoire français fin mai, et l’enregistrement de sa demande d’asile auprès de la préfecture de Nice, cette jeune
femme vit dans les rues de Nice avec ses deux enfants, dont l’un souffre de handicap. Elle a demandé à bénéficier d’un hébergement, mais aucune place ne lui a à ce jour été accordée.
D’après les textes en vigueur, tout demandeur d’asile, en fonction de sa situation et durant toute la durée de l’examen de sa demande, a droit à bénéficier d’un hébergement dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile ou une structure équivalente. Aux termes de l’article
L552-8 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, « l’Office français de l’immigration et de l’intégration propose au demandeur d’asile un lieu d’hébergement. Cette proposition tient compte des besoins, de la situation personnelle et familiale de chaque demandeur au regard de l’évaluation des besoins et de la vulnérabilité ».
La réalité est que les structures du bassin niçois en charge de l’hébergement pour demandeurs d’asile sont saturées. Un grand nombre de personnes se retrouvent ainsi à la rue : des familles
avec des bébés, des femmes enceintes, des personnes malades, handicapées…
Face à cette situation dramatique, le Secours Catholique, accompagné de la CIMADE, remédie avec des solutions de fortune, en fournissant des tentes.
Mais distribuer des tentes est un cache-misère, pas une solution. »
La CIMADE 06 et le Secours catholique tirent la sonnette d’alarme, et en appellent aux pouvoirs publics pour que les droits des demandeurs d’asile soient respectés, et que des solutions d’hébergement soient proposées.
Auteur: Région Sud-Est
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