Une vingtaine de communes, le conseil départemental et la métropole rennaise étaient représentés, ainsi que 38 associations et collectifs solidaires de tout le département.
Une conviction commune :
« Nous constatons aujourd’hui en France et dans l’Union Européenne une politique très restrictive visant à refuser l’accueil et à refouler celles et ceux qui réussissent à venir jusqu’à nous.
Nous ne pouvons accepter cette politique de refus d’accueil, contraire aux valeurs que nous partageons relatives à la dignité de chaque être humain et nous dénonçons cette politique inhumaine. »
Et un engagement commun :
« Aussi, nous tous : collectivités locales et territoriales, associations, citoyens et citoyennes habitant ce département, nous nous associons pour un accueil et une vie digne pour chacun des êtres humains qui vivent chez nous. »
La journée a été jalonnée de témoignages de personnes étrangères, de collectifs citoyens, d’élu-es et de militant-es. Une coordinatrice de l’Association nationale des villes et territoires accueillants – ANVITA – était présente pour faire le pont.
Corinne, membre du collectif des sans-papiers de Rennes, a rappelé à l’assemblée :
« Quand tu n’as pas de papiers, tu n’as pas de logement ;
Quand tu n’as pas de papiers, tu ne peux pas travailler ;
Nous voulons accéder au rang des êtres humains. »
Comme un écho à la mobilisation de ses aîné-es à Saint-Bernard il y a 25 ans.
Le Maire de Bruz a témoigné de l’interpellation du Préfet par les élu-es, de l’absence de réponse des services de la préfecture aux personnes étrangères elles-mêmes, aux associations, et aux élu-es de la République. « On n’a pas de solution, c’est long, on continue. »
Carole du MRAP a résumé an rappelant qu’on en est là aujourd’hui, réuni-es autour de la recherche de solutions d’hébergement alternatives « parce qu’il n’y a plus de régularisation ». L’absence de titre de séjour empêche l’accès à l’autonomie des personnes étrangères, il n’y a pas de rotation dans les dispositifs officiels d’hébergement, l’ensemble est saturé.
La réalité de l’accueil et l’impératif de donner un titre de séjour aux hommes et aux femmes sans-papiers qui vivent à nos côtés étaient palpables tout au long de la journée.
« La Solidarité, c’est une réponse à la détresse face aux carences de l’Etat.
L’Accueil, c’est le meilleur outil de lutte contre le racisme :
on se rencontre, on fait des choses ensemble, on apprend à se connaître. »
Joëlle – UTUD
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Auteur: Région Bretagne Pays de Loire