Lettre ouverte de la coordination Bouge ta préf 38 à la préfecture de l’Isère pour un accès effectif aux droits des personnes étrangères
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Annoncé depuis novembre 2019, d’un coût total de 23 millions d’euros et d’une capacité de 140 places, le nouveau centre de rétention administrative (CRA) de Lyon Saint-Exupéry a ouvert ses portes ce lundi 17 janvier 2022. L’ancien CRA est appelé à devenir un « cluster covid » à l’échelle nationale.
En pleine pandémie, alors que les cas Covid se multiplient en CRA, l’État conforte son choix : dépenser des millions pour enfermer toujours plus, quitte à mettre en danger la santé de personnes retenues et souvent non expulsables1.
La communication politique de la Préfecture se veut humanitaire : le nouveau CRA est censé offrir aux retenu·es « de meilleures conditions de rétention ». Mais ne nous y trompons pas : le doublement des capacités d’enfermement des personnes étrangères en quatre ans en France, la construction annoncée de trois autres nouveaux CRA à Olivet (Orléans), Bordeaux et au Mesnil-Amelot (île-de-France), l’allongement de la durée de rétention à 90 jours, la multiplication des places d’enfermement au sein des CRA existant, celle des Locaux de Rétention Administrative (LRA), les assignations à résidence toujours plus nombreuses, la pénalisation des refus d’embarquer et de se soumettre aux tests PCR, tout cela témoigne d’une politique globale de mise à distance, d’invisibilisation, d’enfermement et de criminalisation des personnes étrangères, pour le seul motif administratif qu’elles n’ont pas de droit au séjour.
En protestation et en soutien aux personnes enfermées, une mobilisation a été organisée le 17 janvier 2022 pour l’inauguration du nouveau CRA qui sinon aurait eu lieu dans le plus grand silence. Le 12 février 2022 un nouveau rassemblement est organisé à 14h place Bellecour « contre les CRA et toutes les prisons » par le Collectif Anti-Carcéral de Lyon, Fracas et Lyon Anticra. Dans un contexte de campagne pour les élections présidentielles et législatives, où des paroles xénophobes et racistes trouvent de plus en plus leur place dans les débats, il est urgent de dénoncer cette politique, coûteuse financièrement et humainement violente, de criminalisation des personnes étrangères sur le territoire français.
Pour en savoir plus sur la construction du CRA et les conditions d’incarcération à Lyon :
Notes de bas de page
Auteur: Région Auvergne Rhône-Alpes
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