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Stop à la chasse aux sans-papiers !
[COMMUNIQUÉ INTER-ORGA] Des opérations de contrôle par les forces de police ont été menées dans ...
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Depuis janvier 2025, La Cimade Normandie documente les tentatives de traversée de la Manche par le ferry ou aux moyens de small boats par des personnes étrangères souhaitant rejoindre le Royaume-Uni depuis le littoral de Seine-Maritime. Ces départs interrogent car ils témoignent d’un étalement des tentatives de traversées vers le sud, loin du nord de la France, du Calaisis ou même de la baie de Somme, lieux majoritaires des départs ces dernières années.
La revue de presse, compilée dans un recueil de fiches-synthèse des traversées transmanche depuis le littoral de Seine-Maritime, a révélé ses limites et, le besoin de contacter des acteurs locaux pour faire émerger une vision d’ensemble de la situation a vu le jour. Cette mission d’observation a été réalisée par Sasha Jolimaitre et coordonnée par Bénédicte Vacquerel et Raphaëlle David.
Une période (janvier 2024 à juin 2025) ainsi qu’une zone de référence (la bande littorale entre Saint-Valéry-en-Caux et Le Tréport) ont été définies. La période correspond au début de la recrudescence observée des tentatives de traversées de la Manche et, la zone, au périmètre de surveillance par aéronef mis en place par la préfecture de Seine-Maritime.
Ce travail ne prétend pas à l’exhaustivité mais propose de poser un regard sur un phénomène peu documenté dans sa globalité et manifestement en expansion.
Il s’inscrit dans la continuité des observations engagées par la Coordination Française pour le Droit d’Asile (CFDA) qui, déjà en 2008, dans son rapport « La loi des « jungles », la situation des exilés sur le littoral de la Manche et de la Mer du Nord », s’est efforcée de rendre visible la situation des personnes bloquées à l’ultime frontière de l’espace Schengen dans le but d’améliorer les conditions d’accueil et de prise en charge des exilés en transit dans le nord-ouest de la France :
» Télécharger le document« Tout ou presque, dans ce rapport, conduit à constater partout l’invisibilité : les exilés la recherchent pour échapper autant que possible aux tracas multipliés par les pouvoirs publics à leur encontre dans le but de les contraindre à se dissimuler. Dès lors qu’ils ont à peu près disparu du champ visuel, leur existence peut être niée ou minorée. Et, aussitôt, la question de leurs droits ne se pose plus guère. Quelques concessions humanitaires suffisent à assurer leur survie à défaut de l’existence qu’ils n’ont pas. »
Auteur: Région Normandie
