Le 18 décembre, guidés par des personnes exilées, célébrons la journée internationale des migrants au Musée de Grenoble !
Dans le cadre de la journée internationale des personnes migrantes, le Musée de Grenoble ouvre ...
La situation scandaleuse des jeunes isolés étrangers pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) en Isère et mis à la rue à leur majorité conduit depuis le mois d’août à une large mobilisation à Grenoble. Sans accès à l’éducation, au logement, à l’accompagnement socio-éducatif, que vont-ils devenir ?
C’est aussi l’avenir de notre société qui est en question.
« On veut étudier, on veut travailler…. Nous demain, on veut représenter la France » déclare avec courage un jeune lors de son discours public. « Les jeunes majeurs – un investissement pour l’avenir » affirme une banderole portée par les jeunes manifestants. Plus de 600 personnes membres des associations, des collectifs*, des syndicats, et même des élu·e·s de la Ville de Grenoble, se sont réunies le 11 septembre 2019 pour une marche pacifique avec les jeunes mis en danger. En passant par la préfecture de Grenoble jusqu’au siège du Département de l’Isère, ce jour le cortège était encore plus important que lors de la mobilisation devant le Conseil départemental du 28 août dernier (pour plus d’information sur le rassemblement du 28/08/2019, lire les articles de Place Gre’Net, FR3 AURA, Le Dauphiné).
Depuis le 31 août 2019, des jeunes isolés étrangers pris en charge par l’ASE pendant leur minorité sont sortis du dispositif à leurs 18 ans, malgré les études en cours pour la plupart d’entre eux. Le Département de l’Isère leur refuse l’accompagnement vers l’autonomie (contrats jeunes majeurs). Parallèlement, ils tombent sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) notifiée par la préfecture de l’Isère.
Pour les jeunes concernés ces décisions administratives ont des conséquences dramatiques :
Dans cette situation administrative précaire, ils ne peuvent ni accéder au logement, ni étudier, ni travailler. « Que vont-ils devenir ? » interroge l’affiche tenue dans les mains d’une représentante associative.
Indigné·e·s, les professionnel·le·s du service « MNA » (Mineurs Non-Accompagnés) de l’association ADATE ont conduit un mouvement de grève pour dénoncer la maltraitance dont font l’objet ces jeunes et le mépris tenu à l’égard de l’action des travailleurs et travailleuses de l’équipe socio-éducative qui se trouve en première ligne dans leur suivi. L’ensemble des collectifs réunissant la quasi-totalité des associations de soutien aux personnes étrangères dans le département s’élève également contre cette politique d’exclusion et de rejet.
Les revendications sont unanimes : permettre aux jeunes de poursuivre leurs études, leurs formations… leurs vies en France. Les jeunes et les associations demandent qu’une délégation des porteuses et porteurs de cette appel soit reçue par le président du Conseil départemental et par le préfet de l’Isère.
Une nouvelle réunion des associations et des jeunes aura lieu le mardi 17 septembre pour décider des actions à mener dans la durée.
*parmi les participant·e·s à la manifestation : le collectif « Jeunes en difficulté en Isère » – les salarié·e·s en grève du service MNA de l’ADATE – Le DAL 38 – Le Front contre les expulsions – Les associations des COLLECTIFS : MIGRANTS EN ISÈRE (dont La Cimade de Grenoble), CISEM – RESF – CGT Educ’action – SOLIDAIRES, etc.
Photographie : La mobilisation en soutien aux jeunes en danger à Grenoble, 11 septembre 2019. © La Cimade AURA.
Auteur: Région Auvergne Rhône-Alpes
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