#MaParoleEstLibre
« Je suis arrivée en Guyane depuis 2009. Je travaille, je fais des ménages et repassage. Je fais 8 heures de temps ou 10 heures de temps par jour. J’ai toujours été prudente. Un jour j’ai été arrêtée par la police aux frontières le 26 juillet 2019. Ça a été très dur pour moi parce que j’étais impressionnée, parce qu’ils m’ont envoyée en centre de rétention. Je n’ai jamais tué quelqu’un, je ne vends pas de drogue.
Je suis tout le temps en train de pleurer. Je me pose une question : pourquoi c’est moi qui suis retenue en centre de rétention ? Je suis triste parce que la prison c’est pour quelqu’un qui a commis des fautes. Ils m’ont envoyée au tribunal. J’étais entourée par la police. J’étais triste et je ressentais beaucoup de douleurs parce que le juge a demandé à prolonger ma rétention parce que le juge n’a pas pris en compte que j’avais un enfant à la maison. Moi je suis inquiète. Pendant que je suis en prison, je me demande comment est mon enfant à la maison, parce que mon enfant peut être stressé émotionnellement. Pour moi la prison est comme un coup tant physiquement, que moralement et mentalement.
Pour moi la prison et le centre de rétention ne doivent pas exister parce que la frontière a été créé par l’Homme, pas par Dieu. Il faut utiliser un autre moyen qui n’est pas la prison. »
#MaParoleEstLibre
La Cimade publie les témoignages des personnes qu’elle accompagne, en particulier dans les centres de rétention. Une parole libre d’une personne enfermée. Une parole qui permet de saisir les conséquences des politiques à l’égard des personnes en migration. Des textes, des extraits sonores ou des vidéos recueillis par les intervenant·e·s de La Cimade.
> Retrouver tous les témoignages #MaParoleEstLibre
Auteur: Région Outre-Mer