Ce qu'il faut absolument savoir pour choisir son assurance-vie
Comprendre le fonctionnement d'une assurance-vie avant de la choisir
L’assurance-vie est un produit d’épargne sous forme de contrat qui réunit 3 parties (ou 4 selon les cas) :
- l’assureur : c’est la compagnie d’assurance ou la banque auprès de laquelle est souscrit le contrat ;
- le souscripteur : c’est la personne qui signe le contrat avec l’assureur ; ● l’assuré (qui est aussi généralement le souscripteur) : c’est la personne sur qui pèse le risque couvert par l’assurance-vie et qui verse et rachète des primes sur le contrat ;
- le bénéficiaire : c’est la personne qui profite de l’épargne (versements + intérêts générés) au terme du contrat, versée sous forme de capital ou de rente. Il peut s’agir du souscripteur lui-même en cas de vie ou d’un·e ou plusieurs bénéficiaires désigné·e·s par le souscripteur en cas de décès.
Le souscripteur a le choix entre plusieurs types de contrats et plusieurs supports (plus ou moins risqués) pour faire fructifier les sommes versées :
- le contrat monosupport : l’épargne est investie sur un seul support, un fonds en euros à faible rendement, mais dont le capital est garanti, car il est principalement investi dans des placements sans risque ;
- le contrat multisupports : l’épargne peut être investie sur différents supports comme des fonds libellés en euros ou des unités de compte (UC) libellées en nombre de parts. Les unités de compte sont souvent plus rentables, mais aussi plus risquées, car leur valeur évolue à la hausse ou à la baisse, selon les fluctuations des marchés financiers. Par exemple, si la Bourse monte, l’épargnant·e qui
a opté pour des supports en actions profite d’un bon rendement, alors que si elle descend, c’est lui ou elle qui assume le risque de perte du capital.
Dans les 2 types de contrat, c’est le·la bénéficiaire qui percevra le capital ou les rentes à l’échéance de l’assurance-vie.
Pourquoi choisir de souscrire à une assurance-vie
Investir dans une assurance-vie permet de répondre à 3 objectifs principaux :
- se constituer un capital à court terme ou à long terme pour financer des projets de vie ;
- compléter ses revenus, en particulier pour la retraite, par des retraits réguliers ou grâce à la transformation de votre capital en rente viagère versée jusqu’à votre décès (celle-ci est calculée par l’assureur selon la valeur du capital et selon l’âge du souscripteur) ;
- transmettre son patrimoine dans un cadre fiscal avantageux à des bénéficiaires désigné·es de son vivant.
En effet, souscrire à une assurance-vie offre des avantages fiscaux très intéressants en matière de transmission patrimoniale :
- Les primes versées avant les 70 ans de l’assuré bénéficient d’un abattement de 152 500 € par bénéficiaire. Un prélèvement forfaitaire de 20 % est ensuite appliqué sur les sommes allant jusqu’à 700 000 €. Au-delà de ces 700 000 €, le prélèvement forfaitaire est de 31,25 %. En pratique, les capitaux sont donc rarement soumis à l’imposition ;
- Les primes versées après les 70 ans du souscripteur sont soumises à une fiscalité moins avantageuse, mais tout de même intéressante, puisque les sommes versées font profiter les bénéficiaires d’un abattement commun 30 500 €. Cet abattement est divisé entre les différentes bénéficiaires à parts égales. Le reliquat après abattement est soumis aux droits de succession.
Pour profiter au mieux de la fiscalité avantageuse de l’assurance-vie, il est donc recommandé de verser le maximum de primes avant l’âge de 70 ans.
Sachez que si vous désignez le Fonds La Cimade comme bénéficiaire de votre assurance-vie, celui-ci pourra dans tous les cas bénéficier d’une totale exonération des droits de mutation à titre gratuit, que vos primes aient été versées avant ou après vos 70 ans.
Les critères à prendre en compte pour choisir une assurance-vie
Il est conseillé de procéder par étapes et de faire le point sur votre profil d’épargnant pour choisir les meilleurs critères de votre assurance-vie. Cela va permettre d’affiner vos besoins en fonction de vos objectifs. Ensuite, il peut être judicieux de procéder à un comparatif d’assurances-vie pour trouver le contrat le plus avantageux ou alors de demander conseil à votre banque. Il faut savoir que tous les contrats d’assurance-vie facturent des frais, ces derniers variant selon le contrat choisi. Les frais peuvent venir impacter le rendement de votre épargne, c’est pourquoi le choix d’une assurance-vie qui vous correspond est crucial.
Les frais d’un contrat d’assurance-vie sont les suivants :
- les frais de versement ou frais d’entrée : ce sont les frais qui sont à régler à chaque fois que vous versez de l’argent sur votre assurance-vie (versement initial puis versements libres) ;
- les frais de gestion : ils sont calculés en fonction du capital que vous avez investi et des gains générés par les intérêts, selon le taux de rendement. La gestion est généralement soit libre, soit pilotée ;
- les frais d’arbitrage : ce sont les frais que vous payez si vous modifiez vos supports d’investissement.
Tous les contrats d’assurance-vie sont soumis à la même fiscalité.
Choisir de souscrire à plusieurs assurances-vie
Il est possible d’ouvrir plusieurs contrats d’assurance-vie, ce qui est un véritable avantage. Vous pouvez en ouvrir autant que vous le souhaitez et sans limitation de plafond, afin de remplir des objectifs différents.
Vous pouvez par exemple souscrire :
- une assurance-vie que vous pouvez consacrer à des personnes physiques en particulier et sur laquelle vous cesserez les versements à vos 70 ans afin que vos bénéficiaires puissent profiter d’un abattement plus avantageux à votre décès ;
- une assurance-vie que vous pouvez consacrer à la constitution d’une épargne de prévoyance ou pour la réalisation de vos projets à court, moyen et long terme ;
- une assurance-vie qui profiterait à une association, une fondation ou un fonds de dotation comme le Fonds La Cimade, exonérée d’impôts, sur lequel vous pouvez continuer à effectuer des versements même après vos 70 ans.
Le fait d’ouvrir plusieurs assurances-vie permet aussi de pouvoir profiter plusieurs fois de la garantie des sommes que vous avez placées. Théoriquement, si une compagnie d’assurances fait faillite, c’est la garantie du Fonds de Garantie des Assurances de Personnes (FGAP) (distinct du Fonds de garantie des dépôts et des titres) qui indemnise les épargnant·es. Cette garantie a un plafond de 70 000 € par déposant et par compagnie d’assurance.
Grâce à son fonds de dotation, La Cimade peut recevoir des legs, des donations et des capitaux d’assurance-vie en toute exonération de droits de succession et de donation. En transmettant tout ou partie de votre patrimoine au Fonds de dotation La Cimade, vous nous donnez la possibilité de poursuivre notre combat et de défendre les droits des personnes réfugiées et migrantes.
Pour désigner La Cimade comme bénéficiaire de votre assurance-vie, indiquez la dénomination suivante dans la clause bénéficiaire de votre contrat “Fonds La Cimade, 91 rue Oberkampf, 75011 Paris”.
SOURCES :
https://www.maif.fr/epargne-patrimoine/guide-assurance-vie/ouvrir-plusieurs-assurances-vie
https://www.economie.gouv.fr/facileco/garantie-des-depots-et-des-titres#
https://www.info-legs.fr/assurance-vie/
https://www.economie.gouv.fr/particuliers/quelle-fiscalite-lassurance-vie
Remplir le formulaire pour recevoir la brochure d’information