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Le Forum Social Mondial de Tunis

Lors du Forum Social Mondial de Tunis en mars 2013, de très nombreux ateliers dont ceux auxquels a participé la Cimade ont porté sur les migrations internationales. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la planète s’est fragmentée : de 50 états en 1945 les Nations Unies sont passées […]

Lors du Forum Social Mondial de Tunis en mars 2013, de très nombreux ateliers dont ceux auxquels a participé la Cimade ont porté sur les migrations internationales. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la planète s’est fragmentée : de 50 états en 1945 les Nations Unies sont passées à 193 en 2010, avec la création d’autant de nouvelles frontières, clôtures et murs, tant physiques qu’imaginaires. Pour autant seuls 3% de la population mondiale sont en migration ! La première condition d’étranger est d’abord chez soi, quand on ne compte plus, quand on est victime de torts qui ne trouvent pas réparation. Quand on se heurte au déni de démocratie, de justice.

À Tunis la Cimade a participé à l’Assemblée mondiale des migrations : « L’espace créé par les forums sociaux est un cadre propice pour aborder les questions migratoires de façon transversale en lien avec d’autres expériences et thématiques. Cela permet d’imaginer une dynamique mondiale pouvant rendre visible, articuler et modifier le rapport de force en faveur de la légitimité de la mobilité humaine et des personnes migrantes. Dans ce cadre, l’organisation d’une «Assemblée Mondiale des Migrants, des associations issues des migrations et des associations de solidarité » lors du Forum Social Mondial de Tunis a constitué une nouvelle étape d’articulation et de convergence ».

Pour répondre à ce qui est qualifié de « crise migratoire », les conclusions de l’Assemblée sont de « résister pour pouvoir transformer un ordre migratoire que nous jugeons à la fois indigne, non soutenable et intolérable » Il s’agit de « nous transformer nous-mêmes, de nous assumer en tant que migrant(e)s et citoyens, pleinement porteurs de droits, de valeurs et de nouvelles identités, pour s’engager dans l’aventure incertaine du XXIème siècle aux côtés d’autres acteurs construisant avec la même détermination des réponses nouvelles aux crises éthiques, culturelles, sociales et politiques de notre temps. C’est pour cela qu’il est désormais devenu tout aussi nécessaire pour les migrant(e)s de se relier, de proposer, d’oser et de prendre des initiatives ».

L’assemblée a permis de mutualiser les recommandations concernant :

  • les droits fondamentaux
  • les politiques migratoires
  • les migrations forcées
  • la liberté de circulation et d’installation pour tous
  • racisme et discriminations
  • médias et migrations
  • crise financière, travail et migrations
  • femmes et migrations
  • migrants en tant qu’acteur

Les recommandations issues des ateliers migration du FSM 2013 sont à découvrir ici.

Pour aller plus loin :

Voir la réponse à la question Pourquoi migre-t-on ?

Connaître les faits et chiffres des migrations internationales.

Lire la fiche pratique Des migrations Sud-Sud majoritaires.