Podcast « Là où les voix résonnent » – saison 2
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Le centre de rétention administrative de Cornebarrieu, près de Toulouse est un CRA toujours plein : plus d’un millier de personnes y sont enfermées chaque année dans des conditions inhumaines et dégradantes, et les atteintes aux droits fondamentaux y sont fréquentes.
En 2024, 1 116 personnes ont été enfermées au CRA de Cornebarrieu. Dans ce CRA de 126 places, le taux d’occupation poussé au maximum accroît la promiscuité, avec des conséquences immédiates sur l’exercice des droits, le sommeil, la santé physique et mentale, l’hygiène et la sécurité des personnes enfermées. Les personnes enfermées se plaignent également de la qualité et de la quantité des repas, d’un droit de visite et d’un accès à leurs effets personnels parfois limité voire bafoué. Tout ceci alors même que la durée d’enfermement moyenne est de plus en plus longue (30 jours en 2024).
Enfermer toujours plus, peu importe qui et comment
Au vu de la dégradation des locaux au fil des années, des travaux importants ont été programmés. Ils doivent commencer en novembre 2025, nécessitant la fermeture successive de certaines parties du CRA. Pour conserver une ligne répressive et un enfermement sans faille des personnes étrangères, l’administration fait preuve d’imagination et trouve des solutions.
Comme elle a déjà pu le faire auparavant dans d’autres CRA, elle préfère donc enfermer des personnes dans ce CRA au milieu des travaux, sans prise en considération des conséquences sur les personnes étrangères et les acteurs intervenant au sein du centre. Pis encore, pour maintenir un nombre de placements en rétention similaire, elle souhaite mettre en place une solution inédite : des lits superposés dans chaque chambre, au lieu des lits simples actuels. Alors que les tensions sont d’ores et déjà quotidiennes et que les droits des personnes enfermées sont mis à mal face à cette politique d’enfermement, l’administration maintient son cap et n’envisage pas la fermeture d’un CRA (ne serait-ce qu’en partie).
Plusieurs personnes du secteur A et B ont ainsi signalé : « Hier soir ils ont coupé l’eau et le chauffage à 21h sans nous prévenir. On ne pouvait pas aller aux toilettes, ni se laver, ni remplir nos bouteilles d’eau. Ça a duré toute la nuit sans qu’on ait aucune information. Le matin on a signalé qu’on avait soif et ils nous ont amené des petites bouteilles d’eau. L’eau et le chauffage ont été rétablis dans la matinée. On aimerait juste être informés avant, quand ils interviennent pour des travaux ou que quelque chose ne fonctionne pas. »
La Cimade dénonce fermement les conditions indignes dans lesquelles les personnes étrangères sont enfermées dans les CRA, notamment celui de Cornebarrieu, et le maintien de l’ouverture du CRA malgré les travaux, au mépris des droits fondamentaux des personnes enfermées et de leurs conditions d’enfermement.
La Cimade revendique la fermeture des centres de rétention administrative et la prise en compte des personnes migrantes qui y sont enfermées.
Auteur: Région Sud-Ouest
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