Charter affrété par Frontex : 58 personnes géorgiennes expulsées au mépris de leurs droits
COMMUNIQUE DE PRESSE CIMADE / MRAP 35 Rennes, le 2 mars 2024 « En fin de journée, le mercredi ...
La fin de la semaine dernière a été une nouvelle fois marquée par une nuit d’émeutes au centre de rétention administrative de Rennes. La multiplication de ces manifestations est le résultat d’une politique d’enfermement massif et violent à l’encontre des personnes étrangères que l’administration veut expulser.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des personnes enfermées au centre de rétention administrative de Rennes ont mis le feu à des matelas à l’intérieur de deux bâtiments, en réaction à l’expulsion forcée d’un jeune homme vers le Maroc. L’expulsion a eu lieu durant la nuit, sans que la personne concernée, enfermée depuis 59 jours, n’ait été préalablement informée qu’un vol était prévu.
Ces événements s’inscrivent dans la continuité d’un mouvement de contestation et de colère des personnes enfermées en rétention contre la politique qu’elles subissent et le durcissement des conditions d’enfermement, notamment dû à l’allongement de la durée de rétention de 45 à 90 jours.
La Cimade déplore une fois de plus l’usage disproportionné de l’enfermement des personnes étrangères en rétention.
La Cimade dénonce le durcissement des conditions de cet enfermement qui ne cesse de s’allonger au service d’une politique migratoire qui porte atteinte aux droits fondamentaux des personnes étrangères.
La Cimade demande la fermeture de tous les centres de rétention administrative.
Mise à jour le 15 mai 2019 :
Suite à ces évènements, trois personnes ont été condamnées en comparution immédiate à de peines de un à deux ans de prison ferme.
La Cimade condamne une réponse pénale très répressive comme unique écho aux manifestations de colère de personnes enfermées en rétention pour un motif purement administratif dans des conditions toujours plus difficiles.
Auteur: Région Bretagne Pays de Loire