Campagne Boycott Désinvestissement Sanctions : est-ce que le boycott sert à quelque chose ?
La campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) est une campagne non violente née du cri d’alarme de la société civile palestinienne en juillet 2005, un an après l’avis de la Cour Internationale de Justice concluant à l’illégalité du Mur de séparation construit en Cisjordanie. Inspirées par les sanctions imposées à l’Afrique du sud du temps de l’apartheid 172 associations palestiniennes appellent les organisations des sociétés civiles internationales à soutenir le boycott, le désinvestissement et les sanctions envers l’État d’Israël tant que celui-ci ne respecte pas le droit international.
Les associations signataires demandent qu’Israël :
• Mette fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres arabes et en démantelant le Mur
• Reconnaisse les droits fondamentaux des citoyens arabo-palestiniens d’Israël à une égalité absolue ; et
• Respecte, protège et favorise les droits des réfugiés palestiniens à revenir dans leurs maisons et propriétés comme stipulé dans la résolution 194 de l’ONU.
Ce boycott est loin d’être le premier dans son genre: pour faire cesser la colonisation, dès 1837, les Québécois boycottaient les produits anglais et en 1930, Gandhi appelait au boycott des produits britanniques. En 1980, une cinquantaine de pays dont les États-Unis et Israël, boycottaient les Jeux olympiques de Moscou pour protester contre l’intervention soviétique en Afghanistan… En Afrique du Sud, dans les années 1980, la pression internationale du boycott a participé au changement politique et législatif. C’est la même dynamique qui anime la campagne BDS, même si aucun État n’a pour l’instant mis en œuvre le boycott contre Israël.