Maisons d’arrêt ou établissements pour peines, hommes ou femmes, majeurs ou mineurs, en ville ou en campagne, vétustes ou modernes… Il existe aujourd’hui en France près de 200 établissements pénitentiaires. L’histoire de la prison, et la somme de récits personnels qui la ponctuent, nous fait comprendre qu’indifféremment de leurs caractéristiques individuelles, ces établissements partagent un but commun : l’isolement total des personnes enfermées, qui peut entrainer la négation des droits et des libertés. Les murs marquent la frontière entre la prison et notre société. Tout en rendant visible la peine, ils dissimulent à la société – ils nous dissimulent – ce qui se passe réellement à l’intérieur des prisons.
Ces journées Nationales Prisons du 24 au 30 novembre 2014 doivent nous permettre :
- D’INTERROGER la place des lieux d’enfermement dans la société, d’un point de vue géographique et symbolique ;
- D’INTERROGER l’impact des murs (réels ou des obstacles organisationnels) sur la vie en prison : Quelle organisation de vie dans une collectivité fermée ? Comment permettre l’exercice de libertés qui n’ont pas été retirées par la condamnation ?
- De mettre en évidence l’importance de la manière dont on construit les prisons : il faut penser la vocation des murs de prison à accueillir des hommes pour créer une architecture adaptée ;
- De poser la question du respect de la dignité de la personne incarcérée. En effet, des conditions indignes de détention alourdissent la peine ;
- D’INFORMER le public sur la réalité des prisons en 2014, des nouvelles prisons aux plus anciennes, à partir de nos expériences ;
et enfin, de FAIRE COMPRENDRE que la prison n’est qu’une peine parmi d’autres, et que même hors les murs, il y a des peines exécutées.
Toutes les informations ainsi que le dossier d’animation pour organiser des évènements: Journées Nationales Prison 2014, du 24 au 30 novembre 2014
Auteur: Service communication