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La Cimade condamne fermement les conditions indignes dans lesquelles vivent la très grande majorité des détenu.e.s : la surpopulation importante dans les maisons d’arrêt (137 % en moyenne), l’isolement relationnel et affectif, l’oisiveté subie (les personnes pouvant rester enfermées 22h sur 24h en cellule).
Nous avons appris qu’un homme de 59 ans originaire de Croatie était mort à la prison de la Talaudière tué par un autre détenu. Ce décès vient se rajouter à la longue liste dénoncée dernièrement par « le Collectif des Morts de la prison » [1]
Cette personne partageait une même cellule avec 3 autres personnes. Quels que soient les motifs de ce décès, nous condamnons fermement les conditions indignes dans lesquelles vivent la très grande majorité des détenu∙e∙s, la surpopulation importante dans les maisons d’arrêt (137 % en moyenne), l’isolement relationnel et affectif, et l’oisiveté subie par ces personnes pouvant rester enfermées 22h sur 24h en cellule).
Après une baisse importante de la population carcérale au début de la crise sanitaire, le nombre de personnes détenues n’a fait ensuite qu’augmenter, ainsi au 1er avril 2022, 71 053 personnes détenues pour 60 683 places opérationnelles. La prison de Saint-Etienne la Talaudière présente une situation assez alarmante avec une occupation de 144 %.
Rappelons que la France a été récemment condamnée à plusieurs reprises pour les conditions indignes de ses prisons. Notamment, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), par un arrêt du 30 janvier 2021, a condamné la France « pour les conditions inhumaines et dégradantes de ses établissements pénitentiaires et le non-respect du droit à un recours effectif pour faire cesser ces atteintes »
Dans son dernier rapport annuel, [2] la Contrôleure Générale des Lieux de Privation de Liberté a renouvelé avec insistance ses recommandations pour que soit inscrit dans la loi l’interdiction générale de contraindre des personnes détenues à dormir sur des matelas posés au sol. L’autorité indépendante plaide également pour la création d’un dispositif de régulation carcérale instituant, dans chaque juridiction, un examen périodique de la situation de la population pénale afin de veiller à ce que le taux d’occupation d’un établissement ne dépasse jamais 100%.
Nous demandons, comme le fait la CGLPL, l’inscription dans la loi de la régulation carcérale : « Un système simple qui voit l’entrée de l’un en cellule compensée par la sortie – sous contrôle – d’un autre le plus proche de sa fin de peine, dès que la prison frôle les 100% d’occupation ».
La prison n’est pas la seule sanction possible : des alternatives existent, beaucoup plus efficaces en termes de lutte contre la récidive.
[1] Une personne meurt en détention tous les 2 jours en moyenne. Le collectif des Mort·e·s de la prison organise le 8 juin 2022, pour la 14ème année consécutive un hommage à ces femmes et à ces hommes décédé·e·s en prison dans le plus grand des silences. Pour l’année 2021, le constat est toujours violent : on comptait environ 250 décès en prison, dont 50% de suicides. Signataires : Associations organisatrices : Aumônerie catholique des prisons, FARAPEJ, La Cimade, Secours Catholique Caritas France, Petits frères des Pauvres, UFRAMA. Avec le soutien du Courrier de Bovet, de l’Observatoire International des Prisons et du collectif des Morts de la rue.
[2] Rapport 2021 de la Contrôleuse Générale des Lieux de Privation et de Libertés
© JC HANCHE / CGLPL
Auteur: Région Auvergne Rhône-Alpes
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