« Étranges étrangers » : deux éditions très réussies du spectacle sur l’exil
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Encore un « coupable d’humanité » ! Une semaine après le Sea Watch, un nouveau navire de sauvetage de migrants en Méditerranée défie le gouvernement italien en accostant à Lampedusa. L’armateur Erasmo Palazzoto en assume la responsabilité. Nous transmettons son communiqué.
« Je suis coupable, je l’admets. J’ai sauvé 59 vies humaines au milieu de la mer et parmi elles : Fatima. Je l’ai fait sur un voilier de 18 mètres et, avec les hommes et les femmes extraordinaires qui composaient l’équipage de l’Alex, je les ai mis en sécurité.
Je l’ai fait en désobéissant à un ordre injuste qui découlait de lois contraires à la Constitution et au sens de l’humanité. Je l’ai fait pour nous défendre contre le cynisme et la barbarie qui se répandent dans nos sociétés.
Je l’ai fait pour Fatima, qui à seulement 5 mois traversait déjà la mer. Savoir qu’elle n’est vivante que parce que nous étions dans cette étendue de mer me remplit de fierté, mais en même temps d’amertume. Nous ne devrions pas faire ce travail, la mer ne devrait pas être le seul moyen d’échapper à un pays déchiré par la guerre comme la Libye.
Regardez-la dans les yeux, dites-moi qu’à ma place vous seriez partis en l’abandonnant au milieu de la mer, ou que vous l’auriez rendue aux Libyens. Dites-le en regardant vos enfants en face si vous en avez le courage.
J’ai fait ce qui devait être fait et quelles qu’en soient les conséquences, je le referais.
Depuis hier, le commandant Tommaso Stella et moi-même, comme les commandants et les chefs de mission de Mediterranea avant nous, sommes inscrits au registre des suspects pour avoir désobéi à un ordre donné par un navire de guerre (art.1099 cod. nav.), pour avoir résisté à un navire de guerre (art.1100 cod. nav.), et pour avoir aidé l’immigration illégale (art.12 d.lgs 286/98). L’Alex a été mis sous séquestre et nous avons été condamnés à une amende de 65 000 euros. Nous affronterons le procès, convaincus que nous avons agi dans le respect du droit italien, des conventions internationales et de notre Constitution, mais surtout pour nous défendre contre la barbarie de ceux qui auraient préféré que nous ne soyons pas là.
Ils peuvent aussi augmenter les amendes jusqu’à un million d’euros et saisir tous les navires de la mer, mais qu’ils le sachent bien : il y aura toujours des gens pour qui la vie humaine n’a pas de prix, prêts à risquer leur vie pour défendre notre humanité. »
#Alex #Mediterranea #SavingHumans
En savoir plus : Méditerranée : les solidarités ne se laisseront pas faire !
Auteur: Région Sud-Est
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