« Étranges étrangers » : deux éditions très réussies du spectacle sur l’exil
Deux rencontres artistiques et engagées dans le cadre de Migrant'scène, avec le même succès. ...
Six artistes de nationalités différentes et ayant fui leur pays d’origine exposent leurs œuvres au Centre Social Bernard du Bois, à Marseille. Elles ont été réalisées durant l’atelier d’expression artistique animé par la Cimade depuis janvier 2019.
Ils sont venus d’Irak, de Mauritanie, de Guinée et des Comores. Ils tentent d’obtenir la protection de la France : parcours administratif kafkaïen qu’ils effectuent avec l’aide de la Cimade.
Lorsqu’un petit groupe de bénévoles a proposé, en janvier 2019, un atelier hebdomadaire d’expression artistique, Marie, Peshawa, Boulah, Alassan et Bafode ont décidé d’y participer. La plupart n’avait jamais essayé de s’exprimer dans une discipline d’art plastique. Tous ressentaient confusément le besoin de trouver des ressources en soi-même pour faire face au désarroi.
Le propos de cet atelier, organisé par quatre bénévoles (plus un traducteur) est de permettre aux participants de donner une forme aux images qui les habitent, dans un environnement bienveillant. Pas de sujet imposé, pas de « progression pédagogique » ! Mais durant quelques heures par semaine, retrouver la cohésion d’un groupe où l’on se sent en confiance et exprimer par l’art ce qu’on a sur le cœur.
Et ce faisant, aboutir à des œuvres qui pourront contribuer à modifier le regard trop souvent porté sur ces exilés.
Deux œuvres collectives sont au centre de l’exposition : collages très colorés qui pourraient illustrer le sentiment d’étrangeté qui accompagne les premiers contacts du voyageur avec les cultures qu’il découvre…
Bonne lumière dans la salle du Centre Social Bernard Du Bois.L’accrochage de l’exposition, très soigné, réalisé par les animateurs de l’atelier, met en valeur chaque œuvre personnelle, souvent accompagnée d’un commentaire de leur auteur.
« Toutes les décisions politiques sortent de la tête, du visage. J’ai vu beaucoup de visages de la guerre, des visages de problèmes, des visages de réfugiés, des visages tristes, tristes… » écrit Peshawa, artiste kurde, sous son oeuvre « Visages 1) ».
Nous apprenons le jour de l’exposition qu’il vient d’obtenir le statut de réfugié… !
Auteur: Région Sud-Est
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