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Le 18 décembre, l’ONU célèbre la journée internationale des Migrants. Pourtant cette année encore, et alors que l’actualité est toujours largement dominée par la crise sanitaire, le gouvernement français a continué de mobiliser ses ressources (humaines et financières) dans le seul but de pousser toujours plus d’étrangers présents en France au départ.
Le 18 décembre, l’ONU célèbre la journée internationale des Migrants. Pourtant cette année encore, et alors que l’actualité est toujours largement dominée par la crise sanitaire, le gouvernement français a continué de mobiliser ses ressources (humaines et financières) dans le seul but de pousser toujours plus d’étrangers présents en France au départ.
C’est donc sans surprise que les centres de rétention administrative ont tourné à plein régime toute l’année, alors que les frontières étaient fermées. Le gouvernement a affiché sa fermeté par une politique du chiffre en enfermant quoi qu’il en coûte. Se sont ainsi retrouvées enfermées jusqu’à 90 jours des hommes et des femmes malades, des pères et mères de famille, des personnes venant de pays en guerre, et même des enfants.
« Leur condition d’étranger passe avant tout le reste, c’est un véritable déni d’humanité », condamne Justine Girard, responsable nationale des questions de rétention. Préfectures et ministère s’acharnent à enfermer des enfants, dans le seul but de servir leur politique migratoire vaine, sans qu’aucune prise en charge spécifique ne soit prévue pour eux. Ils et elles se retrouvent alors tour à tour sollicités comme témoins d’interpellations violentes, interprètes de l’administration pour leurs parents ou encore relais pour informer leurs écoles de leur absence.
A deux reprises encore au mois de décembre 2021, des familles avec cinq enfants âgés de 1 à 13 ans ont ainsi été interpellées à leur domicile pour être enfermées au CRA du Mesnil-Amelot, alors que les conséquences de ce traumatisme sont largement connues, documentées et dénoncées par les professionnels de santé, et condamnées par la Cour Européenne des Droits de l’Homme. La France a en effet été condamnée à 8 reprises par cette juridiction qui, à chaque fois, considère la rétention des enfants comme un traitement inhumain et dégradant.
Si des centaines d’enfants sont enfermés chaque année dans les CRA hexagonaux, la situation est particulièrement dramatique à Mayotte. 3101 enfants avaient subi cet enfermement en 2019 et plus de 2000 en 2020 malgré la crise sanitaire. A Mayotte, des enfants sont enfermés sans leur parent, rattachés fictivement par l’administration à des personnes majeures qu’ils peuvent ne pas connaître du tout. La France a aussi été lourdement condamnée pour cette pratique par la CEDH le 25 juin 2020.
Ces pratiques profondément inhumaines sont injustifiables. Tant que l’immigration sera vue comme un problème, les solutions proposées ne seront évidemment pas à la hauteur des enjeux. La Cimade demande que soit réellement envisagée la fermeture des CRA, et que cesse sans attendre l’enfermement des enfants.
Auteur: Service communication
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