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À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences contre les femmes, La Cimade alerte sur la persistance de violences graves à l’encontre de toutes les femmes et appelle les pouvoirs publics à mener une véritable politique volontariste et de grande ampleur contre les violences faites aux femmes.
Tout le monde le sait : La violence à l’égard des femmes reste un fléau, qui fait des milliers de victimes. Ces violences concernent toutes les femmes, quelle que soit leur catégorie sociale ou leur nationalité. Elles peuvent prendre différentes formes et peuvent être subies au sein de la sphère familiale, mais aussi dans des relations sociales, dans la rue, au travail, n’importe où, tout le temps. Tout le monde le sait : les victimes, les futures victimes, les auteurs, la société civile, les politiques. Tout le monde le sait mais il n’y a toujours pas de politique publique efficace : pourquoi ?
Grande cause du dernier quinquennat, un « Grenelle des violences conjugales » a vu le jour mais la situation des personnes étrangères victimes de violences est restée sur la touche. Les femmes étrangères, comme toutes les femmes, peuvent être confrontées à des violences. Cependant, en tant que personnes étrangères, les violences qu’elles peuvent subir sont aggravées par la précarité de leur statut administratif en France. Parce qu’elles ne peuvent souvent pas se défendre efficacement en l’absence de titre de séjour, parce qu’elles ont peur d’être expulsées en cas de dépôt de plainte, parce que c’est la galère pour être mises à l’abri, bénéficier d’un hébergement d’urgence, obtenir l’aide juridictionnelle pour divorcer ou encore bénéficier d’un suivi social.
Ce 25 novembre, la Cimade publie un guide qui dresse un rapide état des lieux : des lois peu connues, des textes mal appliqués, un accueil difficile au sein des structures, une absence de soutien et un manque de suivi social et juridique, etc. … Ce guide permettra aussi aux différents acteurs de mieux appréhender la situation des personnes étrangères victimes de violences et de disposer d’outils pour permettre à ces personnes de faire valoir leurs droits. La Cimade formule aussi des recommandations pour la mise en place d’une réelle protection.
Il est temps de décider d’une politique forte, faire appliquer les textes, créer des places d’hébergement, former les différents acteurs et actrices et débloquer les fonds nécessaires pour une véritable politique de lutte contre toutes les violences. Il est enfin essentiel de protéger toutes les victimes, y compris les personnes étrangères sans titre de séjour en France.
Auteur: Service communication
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