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Présenté comme un discours fondateur de la politique du gouvernement en matière d’intégration et d’immigration, le discours prononcé par Emmanuel Macron à Orléans le 27 juillet 2017 se situe dans la continuité des politiques menées depuis trente ans.
Les mesures à long terme annoncées sont loin d’être à la hauteur des enjeux, et n’apportent pas de solution aux problèmes aigus et urgents que rencontrent les personnes migrantes. Elles sont surtout en contradiction avec la violence des pratiques sur le terrain : gazage à Calais et ailleurs, expulsions vers l’Afghanistan, refoulements quotidiens à la frontière franco-italienne, etc.
Le président maintient une opposition schématique entre migrants et réfugiés. La répression des « migrants économiques » est présentée comme une contrepartie inévitable de la générosité à l’égard des persécutés. Or cette catégorisation simpliste ignore la complexité des motifs de départ souvent entremêlés. Le tri proposé entre « réfugiés politiques » et « migrants économiques » est en contradiction avec l’annonce d’une volonté de lutter contre les actes de rejet.
Mais surtout, certaines des modalités mises en avant pour effectuer ce tri, comme l’examen des demandes d’asile sur le territoire africain, ne garantissent aucunement le respect des droits des personnes. Et l’hypothèse de la création de centres en Libye, qui n’a signé ni la Convention de Genève sur les réfugiés, ni aucun autre traité international de protection des droits humains, apparaît à la fois choquante et irréaliste. Dans ce pays, les personnes migrantes sont quotidiennement les victimes de traitements indignes et de violences. Ce n’est sûrement pas en délocalisant la procédure en dehors de son territoire que la France prendrait ses responsabilités.
Par ailleurs, le président insiste sur le renforcement d’une politique d’intégration, mais associe l’hébergement des personnes au durcissement de la politique d’expulsion, assumant le dévoiement du droit à l’hébergement à des fins d’éloignement. Et dans le plan dévoilé par le gouvernement le 12 juillet, l’objectif d’offrir d’ici la fin de l’année un hébergement d’urgence à toutes les personnes qui sont à la rue ne s’accompagne d’aucune mesure à court terme.
Enfin, Emmanuel Macron oppose les « bons sentiments » de certains à la « politique responsable » qu’il s’engage à mener. Il traite avec mépris les actions de solidarité des associations et des citoyens, et sous-entend qu’elles sont irresponsables, alors qu’elles sont rendues nécessaires par la défaillance de l’État dans la vallée de la Roya, à Calais, Paris, Metz et ailleurs.
Auteur: Service communication
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