Ecoutez-moi, j’ai quelque chose à dire.
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Ce 8 mars 2024 sera, pour l’ensemble des femmes étrangères habitant en France, placé sous le signe de la peur. La nouvelle loi du 26 janvier 2024 pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration, présage du pire pour les femmes migrantes.
Alors que la moitié des personnes qui migrent dans le monde sont des femmes, elles restent peu visibles et ont encore peu la parole. En France ou en Europe, elles sont confrontées à la fois aux préjugés et pratiques racistes et xénophobes en tant qu’étrangères, aux préjugés et pratiques sexistes en tant que femmes, mais également à des préjugés et pratiques discriminatoires spécifiques en tant que femmes étrangères. Ainsi, dans l’accès à l’espace public, à la parole, à la langue, à l’emploi, des obstacles supplémentaires et des discriminations spécifiques rendent plus complexe l’accès effectif aux droits fondamentaux.
Les femmes étrangères et immigrées sont donc confrontées à des problèmes qui les touchent plus spécifiquement et qui nécessitent des actions prenant en compte la notion de genre. La promulgation par Emmanuel Macron de la loi Asile et Immigration le 26 janvier dernier va encore davantage aggraver la situation de celles qui subissent déjà une double discrimination, en tant que femmes et en tant qu’étrangères.
Pour illustration, la nouvelle loi, plutôt que de leur proposer des solutions concrètes, comme une régularisation par le travail, prévoit de créer un titre de séjour lié aux métiers en tension peu rémunérateurs ou non-déclarés, qui ne concernent que rarement les professions occupées par les femmes. Ces emplois font pourtant fonctionner des pans entiers de l’économie française, à moindre frais.
Autre exemple, parce qu’elles doivent s’occuper de leurs enfants, qu’elles travaillent sans être déclarées, parce qu’elles vivent sous l’emprise de leur mari ou en vase clos, les femmes migrantes peinent à suivre des cours de langue. Elles devront désormais réussir un examen de maîtrise du Français, dont les exigences ont été revues à la hausse. Un grand nombre d’entre elles risquent donc de se voir refuser certains titres de séjour.
En cette journée, les équipes de la Cimade se mobilisent, comme par exemple à Strasbourg ou en Vendée. Ce 8 mars est l’occasion de redire que nous ne baisserons pas les bras : sans relâche, nous demanderons le retrait de ces mesures délétères et coercitives, et nous nous battrons, ensemble, pour que chaque personne, d’où qu’elle vienne, puisse espérer jouir de ses droits, vivre dignement et sereinement en France.
Ce 8 mars 2024, ensemble, revendiquons la fin des inégalités entre les femmes et les hommes et exigeons de véritables actions pour défendre les droits de toutes les femmes, françaises et étrangères !
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Auteur: Service communication
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