Le 18 décembre, guidés par des personnes exilées, célébrons la journée internationale des migrants au Musée de Grenoble !
Dans le cadre de la journée internationale des personnes migrantes, le Musée de Grenoble ouvre ...
La nuit du 28 février 2022, une partie du nouveau Centre de Rétention Administrative (CRA) de Lyon a brûlé dans un incendie.
Les CRA sont des lieux d’enfermement de personnes étrangères dont l’État souhaite l’expulsion, parce qu’elles n’ont pas de « bons » papiers aux yeux de l’administration ; ils se multiplient en France, et le nouveau CRA de Lyon venait d’ouvrir ses portes, en janvier 2022.
Suite à l’incendie, au moins deux personnes ont été hospitalisées dans un état grave, mais de nombreuses autres souffrent d’intoxication aux fumées. Cet acte de rébellion contre le CRA – revendiqué comme tel par les personnes retenues contactées par le collectif autonome Anticra – témoigne des tensions très fortes qui y règnent et du niveau de violence que crée l’enfermement.
Grâce aux témoignages de personnes actuellement retenues, les bénévoles de la Cimade ont constaté que même dans ce nouveau CRA, censé offrir « de meilleures conditions de rétention » (Préfecture du Rhône), l’enfermement en CRA – qui ne résulte pas d’une condamnation pénale – est violent et « pire que la prison ». Les quantités de nourriture sont insuffisantes, l’eau des douches – neuves – remonte les canalisations, des obstacles sont mis aux visites des proches, les vêtements viennent à manquer, l’ennui est invivable. Des parcours de vie et d’intégration en France sont brisés par l’enfermement : rupture avec la famille, avec le travail, faillites, expulsion du logement, traumatismes…
Et cette politique violente, absurde et coûteuse se systématise ! En quatre ans, les capacités d’enfermement des personnes étrangères ont doublé en France. 3 autres nouveaux CRA vont être construits à Olivet (Orléans), Bordeaux et au Mesnil-Amelot (Île-de-France) ainsi que de nombreux Locaux de Rétention Administrative (LRA). La durée de rétention a été allongée à 90 jours avec les conditions d’enfermement qui restent indignes. Les assignations à résidence sont toujours plus nombreuses et sont un outil de contrôle supplémentaire, et non une alternative à l’enfermement, comme le prétend le gouvernement. Les refus de se soumettre aux tests PCR ou d’embarquer pour ne pas être expulsé font risquer la prison (plusieurs condamnations, suivies d’incarcérations pour ce seul motif, ont eu lieu ces dernières années).
La Cimade dénonce cette politique répressive à l’égard des personnes étrangères et demande la fermeture des centres de rétention.
À lire :
La page Facebook d’Anticra
https://www.lacimade.org/publication/?type-publication=rapports-sur-la-retention-administrative
Auteur: Région Auvergne Rhône-Alpes
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