« Étranges étrangers » : deux éditions très réussies du spectacle sur l’exil
Deux rencontres artistiques et engagées dans le cadre de Migrant'scène, avec le même succès. ...
La situation continue à être totalement chaotique puisque après le campement improvisé des migrants sur le bord de la Roya, et leur abri provisoire dans l’église San Nicola qu’ils ont dû quitter au bout de 48 h, après la manifestation des riverains du quartier Palaoia qui ont refusé qu’ils s’installent […]
La situation continue à être totalement chaotique puisque après le campement improvisé des migrants sur le bord de la Roya, et leur abri provisoire dans l’église San Nicola qu’ils ont dû quitter au bout de 48 h, après la manifestation des riverains du quartier Palaoia qui ont refusé qu’ils s’installent près de chez eux, ils se retrouvent maintenant à l’abri de l’église San Antonio.
L’église San-Antonio est un peu excentrée du centre-ville, à environ 10′ du local de la Caritas. Ils y sont entre 400 et 600 chaque jour toujours majoritairement soudanais. Il y a aussi des familles Érythréennes avec femmes et enfants. Les femmes et les enfants peuvent dormir à l’intérieur de l’église. Deux femmes enceintes sont accueillies par des familles italiennes du voisinage. L’une d’entre elle a accouché il y a quelques jours d’une petite Charifa. Les hommes s’installent sous des tentes dans la grande cour derrière l’église.
Aujourd’hui nous nous sommes retrouvées dans ce campement avec un groupe d’Américains bien sympathiques, venus apporter leur soutien alors qu’ils étaient en visite chez leur pasteur à Monaco. Mais aujourd’hui aussi, un constat : il n’y a plus un seul no boarder. Ils ont été interdits de séjour à VINTIMILLE… ça fait un drôle d’effet de ne plus les voir !
La conversation s’établit facilement avec les jeunes migrants. Ils expliquent qu’il est de plus en plus difficile de passer la frontière, que la police les ramasse dès qu’ils s’approchent de la gare, que chaque jour, une cinquantaine d’entre eux est ramenée à Gênes par car puis par avion en Sicile, mais ils reviennent.
Toujours le même problème de prise d’empreintes qui les inquiète beaucoup parce qu’ils ne veulent pas rester en Italie, et qu’ils comprennent très bien l’enjeu. Un jeune Soudanais montre ses doigts brûlés au Soudan, ce qui lui a permis de ne pas laisser ses empreintes.
Mais aujourd’hui, plusieurs nous disent vouloir demander l’asile en France. Alors, nous leur donnons les flyers avec les adresses utiles à Nice pour demander l’asile et avoir un soutien humanitaire. Comme il n’y en a pas assez, ils les prennent en photo avec leurs téléphones !
A propos de téléphones : ils en ont un besoin vital. Toutes les assos se mobilisent pour apporter nourriture et vêtements, mais les téléphones (débloqués et avec connexion wifi) continuent à manquer cruellement.
Nous lançons donc un appel à toutes et tous : Envoyez-nous des téléphones ou des sous pour en acheter un max ! ils en ont autant besoin que de nourriture !
Voilà voilà pour aujourd’hui
La Cimade NICE
Auteur: Région Sud-Est
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