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À Mayotte, le gouvernement offre 1.37 m2 aux personnes qu’il enferme dans le centre de rétention de Pamandzi.

12 décembre 2012

Mardi 11 décembre, Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, a annoncé un ensemble de mesures visant à « améliorer à échéance immédiate les conditions de rétention » à Mayotte. Malheureusement, ces mesures sont très insuffisantes et ne suffiront aucunement pour mettre un terme au traitement indigne dont sont victimes les personnes enfermées au centre de rétention de Pamandzi

Mardi 11 décembre, Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, a annoncé un ensemble de mesures visant à «  améliorer à échéance immédiate les conditions de rétention » à Mayotte. Malheureusement, ces mesures sont très insuffisantes et ne suffiront aucunement pour mettre un terme au traitement indigne dont sont victimes les personnes enfermées au centre de rétention de Pamandzi. La Cimade répète qu’il faut fermer ce lieu d’enfermement déplorable immédiatement.

Le ministre annonce ainsi que la police ne pourra plus enfermer 140 personnes au maximum mais seulement 100 personnes. Quelle amélioration ! Il faut savoir que lorsque 100 personnes sont enfermées dans ce centre, elles disposent chacune d’1, 37m2. À titre de comparaison, dans les centres de rétention de l’hexagone, les personnes enfermées disposent de 10 m2.

De même, le ministre se réjouit de l’aménagement d’un espace réservé aux familles. D’abord, il faut rappeler que le centre de rétention de Pamandzi n’est pas habilité à enfermer des familles. Ensuite, s’il n’est pas tolérable que des enfants soient enfermés dans l’hexagone pour le seul fait que leurs parents n’ont pas de papiers, cela ne l’est pas plus à Mayotte. Aucun contexte régional particulier ne peut justifier d’accepter d’enfermer des enfants, même lorsque le lieu d’enfermement est « aménagé ». Comme l’a exprimé Christiane Taubira, ministre de la Justice et Garde des Sceaux lors d’un entretien publié dans Causes Communes « Si les territoires d’Outre-mer relèvent de l’État de droit, il ne peut y avoir de dérogations qui, sous couvert d’adaptation à la situation locale, sont en réalité des dispositions restrictives de liberté. »

Au lieu d’aménager le centre de rétention pour y enfermer des familles, il faut appliquer à Mayotte la promesse de François Hollande de mettre fin à l’enfermement d’enfants en centres de rétention. Plus de 5 000 mineurs sont enfermés chaque année, avec ou parfois sans leurs parents, dans le centre de rétention de Pamandzi.

La Cimade rappelle qu’il faut urgemment mettre un terme à la situation d’exception dans laquelle est placé ce 101ème département français, exclu jusqu’ici du peu de mesures d’assouplissement prises par le nouveau gouvernement.

Téléchargez le dossier spécial Mayotte de Causes communes

Auteur: Service communication

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