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Enseigner le français à des demandeurs d’asile implique de mettre en œuvre une pédagogie favorisant l’autonomisation des personnes. Cette situation spécifique de formation rend aussi nécessaire de réfléchir à la posture d’accueil dans laquelle se trouve de fait le formateur.
Enseigner le français à des demandeurs d’asile implique de mettre en oeuvre une pédagogie favorisant l’autonomisation des personnes. Cette situation spécifique de formation rend aussi nécessaire de réfléchir à la posture d’accueil dans laquelle se trouve de fait le formateur. Nous proposons d’esquisser ici les contours de cette posture et d’examiner en quoi elle peut favoriser l’autonomisation par la rencontre de l’autre, dans le cadre d’une démarche actionnelle interculturelle.
Article de Véronique Laurens paru dans le numéro 186 de la revue Education Permanente :
Presque trente ans après le n° 75 d’Education permanente (« Les transferts de connaissances. Vers une pédagogie interculturelle ? », 1984), le terme interculturel est devenu omniprésent en politique, en formation, en recherche, dans les discours du quotidien, et semble être accepté comme une évidence. Cela n’évite cependant pas les malentendus et l’on constate la persistance d’un interculturel simpliste et réducteur. De nombreux chercheurs et formateurs prennent en otage les concepts de culture (nationale) et d’identité culturelle pour former des typologies et des classifications d’altérité. Ces éléments prétendent expliquer, dans une logique causaliste, les relations qui s’établissent entre individus issus de pays et de langues différents. Cela correspond pleinement au « terrorisme de la cohérence » (Maffesoli) caractéristique de la modernité. L’incertitude et l’instabilité, caractéristiques de notre époque et de notre expérience humaine et sociale, mériteraient d’être intégrées clairement dans la conception de l’interculturel et de la formation qui l’accompagne. C’est ce que propose ce dossier d’Education permanente à partir des questions suivantes : comment la formation à l’interculturel peut-elle se positionner face aux turbulences de la vie sociale contemporaine ? Peut-elle contribuer à la compréhension de ces phénomènes et à la confrontation avec une socialité souvent imprévisible ? L’autonomie peut-elle être développée dans cette formation ?
À l’occasion de la parution de ce numéro, la revue Education permanente organise une journée d’études « Rencontres interculturelles et formation » le 22 juin au CNAM.
Auteur: Service communication
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