Vers un nouveau schéma national d’accueil : orientations directives et refus des conditions matérielles d’accueil
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Concernant l’accueil des personnes migrantes sur leur territoire, les villes sont en capacité d’agir. La Cimade appelle les municipalités à se mobiliser solidairement pour créer les conditions d’un accueil digne des personnes migrantes, favoriser l’inclusion, la citoyenneté et la cohésion sociale.
En France, la mise en œuvre de la politique d’immigration et d’asile est une prérogative étatique.
Mais dans les faits, les municipalités se retrouvent en première ligne concernant l’accueil des personnes migrantes qui vivent sur leur territoire.
D’une part, parce qu’elles portent des politiques publiques en matière d’accès aux droits, à l’information et au service public, au logement, à l’emploi, à la scolarisation, … qui concernent l’ensemble des habitant·e·s, dont les personnes migrantes.
D’autre part, parce qu’elles se trouvent en situation de devoir pallier les insuffisances de l’État. Le manque de moyens, d’anticipation, de volonté politique mais aussi la logique sécuritaire et la remise en cause de la solidarité entraînent des conséquences désastreuses. En matière d’hébergement par exemple, l’État fait le choix politique de ne pas assurer sa mission régalienne de mise à l’abri des plus précaires dans une logique de dissuasion des personnes exilées, quitte à les mettre en danger. De plus en plus de villes sont donc obligées de répondre à l’urgence humanitaire en proposant une prise en charge des personnes migrantes à la rue.
Enfin, parce qu’elles sont garantes de la cohésion sociale dans leur territoire. Elles sont des actrices essentielles dans la lutte contre les replis identitaires et la construction collective d’un bien vivre ensemble.
Leur action est certes soumise à des contraintes (partage des compétences avec l’État et les départements, financements restreints, opposition d’une partie des habitants…) mais elle peut être innovante grâce à leur très bonne connaissance du territoire et des ressources mobilisables ainsi qu’à leurs capacités d’adaptation.
Les nombreux exemples de politiques locales inclusives et la mise en réseau, à travers plusieurs initiatives [1], d’acteurs qui vivent des réalités sociales différentes mais qui partagent des valeurs communes sont porteurs.
Les villes sont en capacité d’agir :
La Cimade appelle les municipalités à se mobiliser solidairement pour créer les conditions d’un accueil digne des personnes migrantes, favoriser l’inclusion, la citoyenneté et la cohésion sociale.
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[1] L’ANVITA, le réseau européen des villes solidaires, le projet Snapshots from the borders, le réseau des villes sanctuaires …
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Photographie : [CC] mrjln
Auteur: Service communication
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