Centres de rétention : retour à l’anormal
A chaque fois, le protocole sanitaire mis en place a des conséquences néfastes sur les droits des personnes enfermées : placement en septaine des personnes contact, suspension des visites, audiences en visio-conférence voire un déni total du droit des personnes d’assister à leur propre audience. Tous les vols sont alors annulés attestant une nouvelle fois de l’absurdité de maintenir des personnes en rétention en pleine crise sanitaire.
Au CRA d’Hendaye, malgré la détérioration de la situation sanitaire et un incendie survenu le 20 septembre ayant entraîné la dégradation du lieu et la nécessité de travaux, l’administration a fait le choix de le maintenir ouvert. Après plusieurs semaines d’activité réduite, il a finalement rouvert à pleine capacité le 27 novembre.
Parallèlement, de plus en plus de pays ferment leurs frontières et les expulsions sont dès lors impossibles ce qui est le cas du Maroc ou de l’Algérie.
Sans perspective d’éloignement, les préfectures continuent pourtant d’enfermer des personnes pendant une durée pouvant aller jusqu’à 90 jours au mépris de la loi et des impératifs de sécurité sanitaire.
Cette course à l’enfermement menée par le ministère de l’intérieur, a contrario de la reprise de la pandémie et de la fermeture des frontières, illustre la politique à caractère répressif menée par le gouvernement depuis des années. Elle paraît totalement aveugle et disproportionnée face aux drames qu’elle produit et dont nous sommes témoins. Ainsi, la semaine dernière encore, une personne s’est suicidée au CRA de Rouen-Oissel.
La Cimade, qui est résolument opposée à l’enfermement des personnes étrangères, demande une nouvelle fois la fermeture des centres de rétention, a fortiori en temps de pandémie
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Auteur: Service communication