La caravane des solidarités « Marche vers Bruxelles »
A l’initiative de l’association espagnole Ongi Etorri Errefuxiatuak, la caravane des solidarités « March to Brussels » (Marche vers Bruxelles) est partie du pays basque le 26 septembre pour rejoindre Bruxelles le 29 septembre. Sur sa route, la caravane a fait plusieurs étapes à la rencontre des collectifs qui luttent et se mobilisent pour le respect des droits des personnes exilées.
Au départ Irun, elle a été accueillie par les réseaux d’accueil solidaires des deux côtés de la frontière et a rendu hommage aux personnes décédées et disparues sur le pont de Santiago (Espagne). A Poitiers, elle est allée à la rencontre des associations et collectifs locaux mobilisés pour les droits des personnes exilées. A Paris, elle s’est jointe à la mobilisation des travailleurs sans papiers des filiales de La Poste, en grève depuis 11 mois pour demander leur régularisation et l’égalité des droits. A Calais, elle a rejoint les collectifs et associations locales pour rendre hommage aux personnes décédées à la frontière franco-britannique. A son arrivée à Bruxelles, la caravane a rencontré une délégation de parlementaires européens pour porter ses messages et ses revendications.
Pour retrouver l’appel de la Marche vers Bruxelles, rendez-vous sur le site internet : https://rights.nodeaths.eu/fr/
Le Sommet des Peuples à Bruxelles
Le parcours de la caravane s’est achevé à Bruxelles avec le Sommet des Peuples organisé les 30 septembre et 1er octobre. En lien avec la mobilisation de la caravane, ce rassemblement visait à offrir un espace d’échanges stratégiques entre divers mouvements et organisations, engagés pour les droits des personnes exilées au local et à l’international, afin de renforcer ou construire collectivement des propositions concrètes de plaidoyer et de mobilisations à l’échelle transnational.
Ce sont plus de 150 organisations (collectifs de sans-papiers, collectif de familles de disparus, associations, syndicats…) de 18 pays (Algérie, Belgique, Brésil, Espagne, France, Ghana, Grèce, Italie, Mali, Maroc, Mexique, Monténégro, Niger, Pays-Bas, Serbie, Suisse, Serbie, Tunisie) qui se sont retrouvés pour travailler sur plusieurs problématiques :
- Externalisation et business des frontières
- Criminalisation de la migration et de la solidarité
- Dynamiques d’accueil local et en réseau
- Néocolonialisme, crises et migrations
- Luttes pour la régularisation et l’accès aux droits
- Documentation, mémoire et justice(s) autour des violences aux frontières
Après les travaux en ateliers, les participante⋅s au Sommet des Peuples ont manifesté devant le Parlement européen pour exiger le respect des droits aux frontières ainsi que la régularisation et l’accès aux droits des sans-papiers en Europe.
Le sommet s’est conclu par un appel à la solidarité et à la convergence entre les mouvements sociaux afin de changer le rapport de force et de rendre possible une autre politique migratoire fondée sur l’égalité des droits.
Auteur: Pôle Europe et International