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Communiqué du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux. Le camp de Choucha, ouvert en 2011, a accueilli plusieurs milliers de personnes arrivées de Libye. Durant plus de deux ans, plusieurs ONG ainsi que les populations sont venu en aide aux réfugiés. Aucun État et aucune organisation internationale n’a pris de mesure pour que l’ensemble des réfugiés trouve une solution dans un pays doté d’un système d’asile effectif.
Tunis, le 27 juin 2013
Le camp de Choucha, ouvert en 2011, a accueilli plusieurs milliers de personnes arrivées de Libye. Durant plus de deux ans, plusieurs ONG ainsi que les populations sont venus en aide aux réfugiés. Cependant, plusieurs incidents ont entaché l’histoire de ce camp. Des réfugiés ont perdu la vie, d’autres ont perdu toute opportunité de continuer une vie normale dans un pays stable et sûr. Les rejets de demande d’asile et de réinstallation concernent encore plusieurs centaines de personnes. Aucun État et aucune organisation internationale n’a pris de mesure pour que l’ensemble des réfugiés trouve une solution dans un pays doté d’un système d’asile effectif. Cela malgré le fait qu’aucune loi sur l’asile n’existe en Tunisie. De plus, de nombreuses erreurs d’appréciation des dossiers d’asile de la part du HCR ont été relevées sans que ces personnes ne bénéficient de ré-examen. Enfin, les coupures d’eau et d’électricité ainsi que l’absence de distribution de nourriture pour les réfugiés non-statutaires a encore accentué la vulnérabilité de ces personnes. Le FTDES s’adresse donc en premier lieu au HCR ainsi qu’aux États de potentielle réinstallation afin d’assurer que les quelques centaines de personnes qui vivent encore au camp bénéficient d’une réinstallation pour les statutaires et d’une réouverture de leur dossier pour les non-statutaires.
Parallèlement, la Tunisie a réagi à la situation humanitaire, mais n’a prévu aucun statut juridique garantissant des droits à cette population. A ce jour, nous ne comptons aucune garantie solution de carte de séjour ou de relogement pour les habitants du camp qui devront le quitter. Le bilan du camp de Choucha est donc sombre, et les conséquences de sa fermeture risquent de l’être pareillement si aucune mesure urgente n’est prise. Devant le retrait des organisations internationales du camp de Choucha nous appelons donc à régulariser le séjour et à trouver une solution d’hébergement d’urgence pour l’ensemble des réfugiés qui se trouvent au camp de Choucha.
Sans que ces mesures soient prises dans les plus brefs délais, les réfugiés risquent de se trouver en Tunisie sans logement ni possibilité de travailler légalement, d’avoir accès à la justice, à l’éducation ou à la santé. Vulnérables et sans possibilité de circuler sur le territoire, ces personnes pourront se retrouver victimes d’actes racistes sans possibilité de porter plainte. Qu’adviendra-t-il des enfants des réfugiés qui, ne pouvant se tourner vers leurs ambassades, ne pourront non plus bénéficier de la nationalité tunisienne ? Devrons nous voir grandir en Tunisie une génération de sans-droits et d’apatrides ?
Devant cette situation le FTDES condamne fermement l’irresponsabilité du HCR, des pays qui n’ont pas ou trop peu accueilli ces réfugiés en danger. Nous demandons :
Auteur: Service communication
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