La Cimade poursuit son combat pour la régularisation des personnes sans-papiers

Comme chaque année à l’automne, La Cimade a lancé une campagne de sensibilisation qui a pour objectif de dénoncer l’absurdité du fonctionnement des préfectures, qui empêchent les personnes sans-papiers de s’intégrer en multipliant les obstacles à l’étude de leurs dossiers.

La Cimade met en lumière un cercle vicieux : des personnes se retrouvent sans papiers à cause des retards dans l’attribution de rendez-vous, sont ensuite contrôlées par la police et reçoivent des OQTF ; d’autres, bien que présentes en France depuis des années, avec un emploi et des enfants scolaris·e·s s, se voient elles aussi délivrer des OQTF qui les empêchent de déposer une demande de régularisation et de mener une vie normale.

Depuis la loi asile et immigration dite Darmanin (janvier 2024) et la circulaire Retailleau (janvier 2025), dans un contexte de montée des discours de haine, les critères se sont encore durcis : aujourd’hui, obtenir un titre de séjour est devenu un véritable parcours du combattant.

Des mobilisations devant les préfectures et sous-préfectures de France

Jeudi 16 octobre, les s bénévoles, salarié·e·s et partenaires de La Cimade se sont mobilisé·e·s devant les préfectures et sous-préfectures de Paris, Marseille, Lyon, Clermont-Ferrand, Pau, Lille, Toulouse, Montpellier, Narbonne, Aix-en-Provence, Figeac, Vannes, Rouen, Niort et Bordeaux, pour mettre en place une file d’attente symbolique, qui dénonçait l’absurdité et la violence qui subissent les personnes sans-papiers en France, avec la distribution d’une circulaire détournée où on peut lire les constats et revendications de l’association.

Les actions du terrain se poursuivront tout au long du mois d’octobre et de novembre. Les militant·e·s de l’association continueront à aller à la rencontre des française et françaises dans les marchés, les gares et dans des différents lieux de l’espace public pour entamer le dialogue avec les passants·e·s en essayant de déconstruire les préjugés autour des personnes sans-papiers.

Les réseaux sociaux au service de la cause des personnes sans-papiers

Comme l’un des objectifs de la campagne est d’alerter l’opinion publique sur la réalité des personnes sans-papiers, nous avons noué un partenariat avec le média parodique Le Gorafi, avec la publication de trois contenus sur leurs réseaux sociaux pour dénoncer, de manière humoristique et décalée, l’absurdité des pratiques administratives et des lois et inviter les internautes à signer notre pétition en faveur d’une régularisation large et durable de toutes les personnes sans-papiers: https://www.lacimade.org/agir/nos-petitions/liberteegaliteregularisez/

Ensuite, La Cimade publiera sur son compte Instagram une vidéo en partenariat avec Vivre moins Con., un média engagé et vulgarisateur Cette vidéo permettra, à travers le témoignage d’une femme qui a reçu 2 OQTF, d’expliquer les dédales administratifs kafkaïens et déshumanisants auxquels font face les personnes étrangères et qui les empêchent de vivre dignement et de construire des projets qui les aideraient à s’intégrer.

La Cimade revendique :

• La suppression de toute mesure de bannissement entravant une demande de régularisation
• Une régularisation large et durable de toutes les personnes étrangères
• L’égalité des droits pour toutes et tous

Pour aller plus loin

Site internet de la campagne https://regularisation.lacimade.org/

Communiqué de presse https://www.lacimade.org/presse/absurdites-et-violences-des-parcours-de-demandes-de-regularisation/

Décryptage des lois et pratiques de l’administration française qui fabriquent des personnes sans-papiers https://www.lacimade.org/analyse/pour-la-regularisation-de-toutes-les-personnes-sans-papiers/?utm_campaign=REGUL&utm_source=LP_REGUL&utm_medium=web

Support de mobilisation de la campagne

Pancartes

Questions pour aller à la rencontre des français et françaises

Présentoirs

Photos mobilisation 

Paris 

Narbonne 

Région Auvergne-rhône-alpes

Toulouse 

Marseille 

Montpellier 

Lille 

Figeac

Pau

Rouen 

Auteur: Service communication