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Centre-Ouest

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La préfecture d’Indre et Loire sans état d’âme

24 janvier 2020

Aly Diawara a été expulsé le 15 janvier dernier par la préfecture d’Indre-et-Loire, après 50 jours d’enfermement au Centre de rétention administrative de St Jacques de la lande. La situation personnelle du jeune homme qui devait se marier dans un mois et dont la compagne est enceinte n’a pas empêché […]

Aly Diawara a été expulsé le 15 janvier dernier par la préfecture d’Indre-et-Loire, après 50 jours d’enfermement au Centre de rétention administrative de St Jacques de la lande. La situation personnelle du jeune homme qui devait se marier dans un mois et dont la compagne est enceinte n’a pas empêché la Préfète de mener à terme son expulsion. Pas plus que la mobilisation de plus de 37.000 citoyens et de plusieurs députés et sénateurs.

 

La Préfète d’Indre-et-Loire n’en est pas à son coup d’essai et fait au contraire preuve d’un zèle inédit.

 

En juillet 2019, elle a ordonné l’expulsion d’une personne de nationalité centrafricaine alors que celle-ci avait demandé l’asile. Interpellée sur les réseaux sociaux pour cette expulsion illégale, la Préfète s’est dite “sans état d’âme”. L’Office français de protection des réfugiés et apatrides a, en 2018, accordé une protection à 55,2% des demandeurs d’asile originaires de République centrafricaine. Ce taux de protection illustre la gravité de la situation de ce pays. Cette expulsion est donc non seulement illégale mais met en danger la vie de cette personne.

En août 2019, la préfecture d’Indre-et-Loire a renvoyé de force une personne vers le Soudan alors que le pays était en proie à de graves violences. Plus de 250 personnes sont mortes lors de la répression des manifestations par le régime de Khartoum. La préfète a donc décidé de ce renvoi forcé exposant sciemment cette personne à des risques de mauvais traitements, contrairement aux engagements internationaux auxquels la France a souscrit. Suite à son expulsion, nous avons appris que Rami avait été interpellé et interrogé par les forces de l’ordre soudanaises.

La Cimade dénonce l’aveuglement de la politique menée à l’encontre des personnes étrangères au mépris de leurs droits fondamentaux.

Auteur: Région Centre Ouest

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