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Face à l’implantation durable d’un camp bidonville pour demandeur.euse.s d’asile à Cayenne, géré par la préfecture de Guyane et regroupant environ 350 personnes, La Cimade, le Comede et Médecins du mondes ont engagé un recours afin d’obtenir l’hébergement des personnes du camp et, en urgence, l’amélioration des conditions matérielles sur place. le Conseil d’Etat vient de rejeté toute mesure additionnelle au motif que la préfecture intervenait à sa mesure avec des moyens limités.
La Cimade, le Comede et Médecins du Monde en Guyane coordonnent depuis plusieurs années leurs actions auprès des personnes en demande de protection internationale sur le territoire et mènent un plaidoyer pour un accueil digne de ces personnes et notamment un hébergement ainsi qu’une prise en charge médicale adaptée à leur arrivée et durant leur procédure de demande.
Face à l’implantation durable d’un camp bidonville pour demandeur.euse.s d’asile à Cayenne, géré par la préfecture de Guyane et regroupant environ 350 personnes, nos trois associations ont engagé un recours afin d’obtenir l’hébergement des personnes du camp et, en urgence, l’amélioration des conditions matérielles sur place.
Si le tribunal administratif de Cayenne a concédé quelques menues améliorations en enjoignant à la préfecture l’installation de douches, toilettes et points d’eau supplémentaires, le Conseil d’Etat a rejeté toute mesure additionnelle au motif que la préfecture intervenait à sa mesure avec des moyens limités.
Sur un territoire où le sous-dimensionnement de l’accueil des personnes qui demandent asile est sciemment organisé ou remis à plus tard par la préfecture depuis des années, cette décision est extrêmement décevante et en profond décalage avec les enjeux de développement des moyens d’accueil des personnes étrangères.
Elle foule également aux pieds des moyens simples et immédiats identifiés par nos associations pour une mise à l’abri temporaire des personnes du camp avant placement en hébergement dédié : les personnes dorment sous bâche à même le sol, à côté d’un bâtiment en dur dont l’utilisation est réservée aux interventions ponctuelles de personnels soignants et organismes sociaux. Mais l’utilisation de ce bâtiment pour abriter les personnes du camp a été refusé alors qu’il est muni de douches, toilettes, d’électricité, de points d’eau potable ; autant d’éléments indispensables à des conditions de vie dignes, encore plus en saison des pluies et en présence d’enfants.
Cette décision ferme une porte contentieuse auprès des juridictions françaises mais notre plaidoyer se poursuit plus que jamais pour dénoncer ces conditions de vie insalubres et demander la réalisation d’un schéma régional sensé organiser et planifier les dispositifs d’accueil dédiés aux personnes réfugiés et en demande de protection.
La Cimade Guyane
Le Comede Guyane
Médecins du monde Guyane
Auteur: Région Outre-Mer
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