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La Cimade demande que les centres de rétention administrative soient impérativement exclus de l’opération de démantèlement de Calais. La proposition de rejoindre un centre d’accueil et d’orientation ne saurait être digne si elle s’exécute sous la menace d’une alternative derrière les barreaux de la rétention.
Alors que le démantèlement de la jungle de Calais se précise et est annoncé comme une opération humanitaire de mise à l’abri des personnes migrantes, le dispositif national de la rétention administrative est fortement mobilisé.
Aujourd’hui, à Hendaye, Strasbourg et Plaisir, trois centres de rétention administrative (CRA) jusque-là fermés ont rouvert leurs portes en prévision de cette opération de démantèlement. Ils représentent une centaine de places auxquelles s’ajoutent plus de 200 autres places réservées dans tous les CRA de France métropolitaine. Et avant-même le début du démantèlement annoncé dans la semaine du 24 octobre, les interpellations se sont multipliées aux abords de la « jungle », les CRA servant déjà à éloigner des dizaines de personnes de Calais.
Il y a exactement un an, le gouvernement avait enfermé, en deux mois, 1 200 personnes en rétention aux quatre coins de la France. Avec pour objectif, non pas de les expulser, mais de les éloigner durablement du littoral et de Calais. Ces lieux de privation de liberté étaient ainsi clairement détournés de leur fonction légale, avec une ampleur sans précédent, et le gouvernement avait été fortement sanctionné par la justice. Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté avait rendu un rapport très sévère pointant des violations des droits fondamentaux en série.
Le gouvernement annonce que certaines nationalités, les plus exposées à des risques graves en cas d’expulsion, comme les Érythréens, les Syriens, ne seront pas enfermées dans les CRA. Mais les Afghans, les Soudanais ou d’autres ressortissants tout aussi inexpulsables, ne seront pas à l’abri d’un enfermement en rétention. La menace d’un renvoi vers un pays européen jugé responsable de la demande d’asile n’est pas par ailleurs clairement levée, même si cette destination n’est pas souhaitée par les personnes concernées.
En plus de porter atteinte aux droits fondamentaux de personnes exilées qui ont besoin de protection, cet enfermement ne conduira qu’à des retours vers le littoral dans des campements encore plus précaires qu’à Calais.
La Cimade demande que les centres de rétention administrative soient impérativement exclus de l’opération de démantèlement de Calais. La proposition de rejoindre un centre d’accueil et d’orientation ne saurait être digne si elle s’exécute sous la menace d’une alternative derrière les barreaux de la rétention.
Photographie : © Jean Larive, Calais, mars 2016.
Auteur: Service communication
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