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M. le Premier ministre, la politique du garde des Sceaux constitue un danger pour la justice et l’État de droit
Un collectif de plusieurs associations, dont La Cimade, adresse le 3 décembre 2025 une lettre ...
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Il a fallu attendre le sommet de la COP16 en 2010, pour qu’un accord international, l’accord de Cancún du nom de la ville mexicaine qui accueillait cette COP, reconnaisse officiellement l’impact du dérèglement climatique en termes de mobilité humaine. Les changements environnementaux poussant des populations entières à l’exode sont loin d’être un fait nouveau. La civilisation égyptienne par exemple a été fondée par des populations fuyant les terres asséchées de l’actuel Soudan. Au 19ème siècle, le mildiou, une maladie à l’origine de la « famine de la pomme de terre », a jeté des millions d’Irlandais·es sur les routes. Etc. Etc. Mais c’est l’ampleur du dérèglement ainsi que la question de la responsabilité qui s’imposent aujourd’hui, les décisions et modes de vie des un·es ayant des répercussions bien au-delà des frontières nationales. Pour autant, dans ce contexte flagrant d’interconnexions et d’interdépendance, il n’existe à ce jour aucun engagement international définissant un statut de réfugié·e climatique.
Alors, « Migrations et climat : comment habiter notre monde ? », c’est la question que pose le Palais de la Porte Dorée (à Paris) à travers une exposition foisonnante à la croisée des arts, des sciences et des enjeux de société. Pour y répondre, plus de 200 photographies documentaires, œuvres d’art, objets ethnographiques, témoignages, vidéos, infographies et installations sont rassemblées. Le parcours se veut pédagogique, adapté aux plus jeunes (dès l’âge de 8 ans) avec un retour sur l’Histoire, des focus géographiques sur les terres les plus menacées mais aussi la mise en valeur de solutions d’adaptation aussi surprenantes qu’ingénieuses.
Et puisqu’un peu d’utopie ne fait pas de mal, on saluera la proposition de ratification de cet article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme des Nations Unies, sérigraphiée sur des tentes de l’installation Antarctic Village – No Borders : « Tout être humain a le droit de se déplacer librement et de circuler au-delà des frontières vers le territoire de son choix. Aucun individu ne peut avoir un statut inférieur à celui du capital, des marchandises, des communications et de la pollution qui ignorent toute frontière ».
L’exposition est d’une telle richesse qu’il vaut mieux prévoir du temps pour en profiter pleinement. Quant à celles et ceux qui souhaitent rencontrer les associations partenaires, La Cimade vous y donne rendez-vous le 7 février.
Migrations et climat : comment habiter notre monde ? Du 17 octobre 2025 au 5 avril 2026. Palais de la Porte Dorée, 293, avenue Daumesnil. 75012 Paris. Pour en savoir plus sur l’exposition, c’est ici
Auteur: Coordination Sensibilisation
