Les Charter Awards 2024 en Guyane !
En novembre 2024, quarante ans après l'ouverture des premiers centres de rétention ...
Un nouveau naufrage a eu lieu fin mars dans la mer des Caraïbes, au large de Saint-Kitts et Nevis et de Saint-Martin. Certains rescapés ayant pourtant manifesté leur volonté de solliciter l’asile se trouvent enfermés au CRA des Abymes et risquent une expulsion vers le Cameroun.
Un drame s’est encore produit dans la nuit du 27 au 28 mars dans la mer des Caraïbes. Deux bateaux venus d’Antigua et se dirigeant vers les Etats-Unis avec à leur bord une trentaine de personnes se sont échoués. Le premier a chaviré au large de Saint-Kitts et Nevis. Trois personnes sont décédées et une dizaine sont toujours portées disparues. Les survivants ont été accueillis par Saint-Kitts et Nevis. Le deuxième s’est échoué sur les côtes françaises de Saint-Martin. Parmi les quelques personnes qui ont réussi à rejoindre la côte par leur propre moyen, sept ont été interpellées par la police aux frontières de Saint-Martin quelques heures plus tard.
Au lieu d’être prises en charge et mises en sécurité, elles ont été enfermées au local de rétention de Saint-Martin puis transférées au centre de rétention administrative des Abymes en Guadeloupe en vue de leur expulsion vers le Cameroun, pays qu’elles avaient fui quelques mois plus tôt en raison de persécutions et où la guerre civile fait rage.
Ces sept personnes ont toutes indiqués à la police aux frontières les raisons de leur départ de leur pays d’origine et les risques encourus en cas de retour révélant leur volonté de solliciter l’asile. La préfecture de Saint-Martin, informée des traumatismes vécus au Cameroun et de leur arrivée dramatique sur le territoire français la veille, a fait le choix d’une procédure d’expulsion et en violation du droit d’asile plutôt qu’un accueil digne pour ces primo-arrivants, comme le prévoit la loi.
Ces personnes peuvent être expulsées très rapidement sans que leur situation ne soit réellement étudiée puisque le régime dérogatoire ultra-marin ne leur permet pas de faire valoir l’ensemble de leurs droits devant les juridictions.
Sur ces routes de l’exil de plus en plus dangereuses, les rescapé.e.s des naufrages ne doivent pas être considéré.e.s comme des délinquant.e.s à expulser. La Cimade dénonce le traitement réservé aux primo-arrivants et demande à l’Etat de faire respecter le droit fondamental d’asile.
Auteur: Région Outre-Mer
En novembre 2024, quarante ans après l'ouverture des premiers centres de rétention ...
Ce mois de septembre semble avoir été marqué par de nouvelles expulsions vers Haïti. Si une ...
Le nouveau numéro de « YANA MARRE DU CRA » est disponible !
Le nouveau numéro de CRApharnaüm est disponible !