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Le mercredi 7 février 2018 sort en salles le documentaire « Atelier de conversation » de Bernhard Braunstein (2017, 1h12), dont La Cimade est partenaire.
« Dans la Bibliothèque Publique d’Information (BPI), au Centre Pompidou à Paris, des personnes venant des quatre coins du monde se rencontrent, chaque semaine, dans « l’Atelier de conversation » pour parler français. Des réfugié·e·s de guerre côtoient des expatrié·e·s cadres d’entreprises, des étudiant·e·s croisent des victimes de persécutions politiques. Malgré leurs différences, participantes et participants partagent un objectif commun : apprendre la langue et trouver des alliés pour pouvoir (sur)vivre en France. »
Bernhard Braunstein nous explique comment et pourquoi il a réalisé ce film.
Comment avez vous découvert l’Atelier de conversation à la Bibliothèque publique d‘information (Bpi) du Centre Pompidou ?
J’ai déménagé à Paris en février 2009. Je voulais apprendre le français et tenter une autre vie. J’étais subjugué par la cacophonie et la mosaïque multiculturelle de la métropole. La langue constituait un obstacle énorme. J’étais souvent à la Bpi, qui se réparti sur trois étages du Centre Pompidou, pour apprendre le français sur un poste de travail multimédia. Puis un après-midi, j’ai lu un panneau d‘information sur lequel figurait une invitation à participer à un groupe ouvert de conversation. C’était un vendredi après-midi, j’étais resté à la bibliothèque jusqu’au soir et m’étais inscrit sur une liste un quart d’heure avant le début de l’Atelier : Bernard, Autriche. C’est ainsi que je me suis retrouvé assis sur une des chaises disposées en cercle, avec une quinzaine d’autres personnes. C‘est avec stupéfaction que j‘ai considéré les visages inconnus. Chaque participant-e venait d’un pays différent.
Comment est née l’idée de faire un film sur cette expérience ?
J’ai participé régulièrement à l’Atelier pendant deux ans. L’idée de faire et de préparer un film m‘a accompagné tout au long de la deuxième année. Tous les protagonistes du film ont vécu une expérience très profonde et intense. Ils ont connu l’abattement et le besoin immense de communiquer que suscite l’incapacité de s’exprimer. L’Atelier leur permet de trouver des allié·e·s, d’échanger et de vivre des moments de bonheur très forts et des rencontres humaines intenses. Je me suis beaucoup interrogé : comment filmer sans détruire cette belle atmosphère ? Les gens arrivaient, écrivaient leur nom sur une liste et le tournage commençait une minute après. On avait très peu de temps pour chasser les appréhensions. En une minute d’échanges, il est néanmoins possible à mon avis de sentir si vous pouvez avoir confiance en la personne ou non.
La « crise des migrants » en Europe a fait naître tout un tas de stéréotypes et de préjugés sur les personnes migrantes. Le but de ce film est-il d’aider à les gommer ?
Oui, bien sûr c’est l’objectif principal de ce film. Il était important pour moi d’aborder ces thèmes avec des personnes qui peuvent avoir des points de vue très différents. Ils peuvent s’écouter et essayer de se comprendre au lieu de se battre pour leur opinion. Et à l’Atelier, le fait de mal maîtriser le français, fait que vous devez être très attentifs à ce que vous dites et comment vous le dites. Nous devons devenir “humains”, plutôt que de parler des masses de migrants qui vont nous détruire. Nous devons raisonner en termes d’individus. Je pense que l’on peut voir ça dans mon film. Vous voyez que ce sont des personnes, des êtres humains avec un vécu, un non un danger potentiel pour nous.
Propos recueillis par Raymond Macherel.
Auteur: Coordination Sensibilisation
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