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L’évacuation de la « jungle » de Calais s’est faite au mépris des droits fondamentaux

29 septembre 2009

Une semaine après l’opération de police visant à la « fermeture » de la « jungle » de Calais, 122 ressortissants afghans placés en rétention ont été libérés.

Mercredi 23 septembre 2009, 138 Afghans étaient placés dans neuf centres de rétention administrative. Les juges des libertés et de la détention (JLD) se sont prononcés sur le respect des droits des personnes. Les juges ont considéré que les personnes n’avaient pas pu exercer leurs droits et, qu’une partie d’entre elles étaient mineures et ne pouvaient donc être placées en rétention. Sur injonction du Garde des sceaux les procureurs ont systématiquement fait appel des décisions des JLD. Les juges des cours d’appel ont confirmé les décisions des juges des libertés.

Plusieurs tribunaux administratifs ont par ailleurs annulé des arrêtés de reconduite à la frontière au motif du non-respect du droit de demande d’asile.

Ces jugements démontrent qu’une rafle, à Calais ou ailleurs, ne peut être respectueuse du droit des personnes.
Plus d’une centaine de personnes sont donc renvoyées à leur errance. La Cimade réitère sa demande que la France prenne des mesures d’urgence pour assurer leur sécurité, leur accès à la demande d’asile et leur prise en charge sanitaire. La France s’honorerait d’accorder à des réfugiés la protection qui leur est due.

Pourtant, le ministère de l’Immigration annonce qu’il va à nouveau engager des opérations de police contre ces réfugiés et tenter de les reconduire en Afghanistan. L’Afghanistan est un pays en guerre, ces personnes venues chercher asile et protection sont menacées d’y être renvoyées. C’est  inacceptable.

La Cimade réaffirme qu’il est urgent remettre le système d’asile européen sur ses pieds en prévoyant un mécanisme leur permettant de demander asile dans le pays de leur choix et où elles ont des liens familiaux ou culturels. En l’attente, la France peut, et doit, suspendre l’application du règlement de Dublin afin d’accueillir sur son sol ces réfugiés qui continueront à fuir les conflits pour trouver refuge en Europe.

Pour sortir de la loi de la « jungle », il faut sortir de l’état d’exception dans lequel ces réfugiés ont été placés par les pouvoirs publics.

Auteur: Service communication

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