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Alors qu’un Soudanais est menacé d’expulsion au CRA de Rennes, Amnesty International France et La Cimade réitèrent leur demande de moratoire sur les renvois forcés vers le Soudan.
Enfermé au centre de rétention administrative de Rennes, Rami, un demandeur d’asile soudanais originaire du Darfour, craint un renvoi imminent vers le danger. Lundi dernier, la préfète d’Indre-et-Loire a tenté de le renvoyer malgré les risques qu’il encourt au Soudan. Rami a pu refuser ce premier vol mais il risque à tout instant un renvoi avec escorte policière puisque son recours devant la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) n’est pas suspensif.
Rami a fui le Soudan en 2013 car il craignait pour sa vie. Arrêté par les autorités aux abords d’une manifestation contre la vie chère, il avait été détenu pendant plusieurs jours et soumis à des mauvais traitements. Rami fait également partie de l’ethnie Berti, une ethnie non arabe susceptible d’être persécutée au Darfour.
Une fois de plus, la France s’apprête donc à renvoyer vers le danger un ressortissant soudanais, en contradiction avec les engagements internationaux qu’elle a pris. Le principe de non refoulement interdit en effet de renvoyer une personne vers un pays où elle risque des violations graves de ses droits.
Au regard de la situation actuelle dans le pays et des nombreuses violations des droits humains qui y sont commises, le Soudan ne peut être considéré comme un pays sûr. Nous réitérons donc notre appel aux autorités à instaurer un moratoire sur les renvois forcés vers le Soudan et à tirer les conséquences de cette décision en libérant les personnes soudanaises détenues en centre de rétention.
Information complémentaire :
Depuis des années, les forces d’appui rapide au Soudan tuent, violent et torturent en toute impunité des milliers de gens au Darfour, région du Soudan. Ces forces d’appui rapide sont désormais en charge du maintien de l’ordre dans la capitale. Le 3 juin dernier, le Conseil militaire de transition a fait appel à elles pour disperser des manifestants pacifiques à Khartoum. Une répression sanglante s’en est suivie, qui a fait plus de 100 morts et 700 blessés.
Auteur: Service communication
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