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En tant qu’association de défense des droits des personnes étrangères, vulnérables et discriminées, les propos tenus par le Maire de Saint-Benoît, Monsieur Patrice Selly, ce lundi 24 janvier 2022, nous ont fortement heurté·e·s et nous poussent à réagir.
Communiqué de presse
En tant qu’association de défense des droits des personnes étrangères, vulnérables et discriminées, les propos tenus par le Maire de Saint-Benoît, Monsieur Patrice Selly, ce lundi 24 janvier 2022, nous ont fortement heurté·e·s et nous poussent à réagir.
La délinquance, conséquence d’une misère socioéconomique, est un enjeu majeur et ô combien sensible pour tou·te·s les Réunionnais·e·s et leurs responsables politiques, a fortiori à Saint-Benoît. Nous le comprenons et nous œuvrons, à notre échelle, pour y remédier. Comme chaque acteur·rice soucieux·se de la paix sociale, nous souhaitons que la justice soit faite sur ces actes d’une extrême gravité, essentielle dans un Etat de droit.
Néanmoins, nous condamnons fermement l’appel de Monsieur le Maire de Saint-Benoît quant à l’exclusion et l’expulsion d’une partie de ses administré·e·s, stigmatisé·e·s sur leur origine.
Exclure, expulser et stigmatiser contrevient aux principes républicains d’égalité et de fraternité. Cela devient d’autant plus dangereux et mortifère lorsque c’est un élu qui l’exprime.
Exclure en ôtant les droits sociaux élémentaires et expulser d’un territoire des personnes préjugées nuisibles est une solution illusoire qui évite de s’atteler à une réalité beaucoup plus complexe. Y recourir est tout sauf un acte de courage politique, mais bien une preuve d’impuissance.
Stigmatiser des communautés n’a jamais montré d’effet positif sur le tissu social. Fabriquer des boucs émissaires en pointant leurs origines n’est qu’un moyen de détourner la responsabilité des nombreuses politiques qui se sont succédées. C’est contre elles que doivent être orientées les invectives et non contre les administré·e·s les plus discriminé·e·s. En s’y employant, le Maire de St-Benoît nous trouvera à ses côtés ; en persistant dans la voie de la division et de l’exclusion, il nous trouvera sans relâche mobilisé·e·s auprès de ces personnes.
La Cimade a été créée il y a plus de 80 ans pour combattre les atteintes au droit et à la dignité des personnes, pour lutter contre toute forme de discrimination. C’est pourquoi, nous appelons les responsables politiques, associatifs et tout porte-parole de la société civile réunionnaise à se dresser contre toutes les attaques portées aux valeurs fondamentales qui définissent les Réunionnais·e·s : tolérance, solidarité et intelligence du vivre-ensemble.
Le Bureau local de La Réunion – La Cimade
28/01/2022
Auteur: Service communication
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