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Le gouvernement annonce le 12 juillet 2017 un plan « migrants » qui ressemble à s’y méprendre à toutes les annonces distillées ces dernières années par la précédente majorité. Il s’inscrit dans un politique de continuité, sans perspective à long terme, ni réel projet pour construire une politique migratoire respectueuses des droits des personnes.
Après une rencontre inutile avec les associations et sa présentation à l’issu du Conseil des ministres par Édouard Philippe, le gouvernement annonce une série de mesures sur l’asile et les migrations, notamment le renforcement des effectifs dans les guichets uniques des demandeurs d’asile (GUDA) pour réduire des délais d’enregistrement qui ont atteint en moyenne plus de 35 jours en janvier 2017 au lieu du délai de trois jours prévu par la loi. Pendant cette période, les personnes n’ont pas de statut et n’ont pas accès aux conditions d’accueil pourtant prévue par le droit européen.
La réduction annoncée des délais d’instruction des demandes d’asile ne doit pas se faire au détriment des droits des personnes et des garanties prévues par la loi (entretien personnel, examen en formation collégiale à la CNDA notamment).
Par ailleurs, la création, en deux ans, de 7 500 places de centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) ne permettra toujours pas d’héberger toutes les personnes en attente (début 2017, seulement la moitié des demandeurs d’asile était hébergée). Des mesures prises dans l’urgence qui ne vont pas améliorer l’accueil, par exemple dans le nord de Paris, où depuis l’évacuation du 7 juillet, déjà plus de 300 personnes campent à nouveau dans la rue.
Seule satisfaction, la création de 5 000 places d’hébergement provisoire pour les réfugiés statutaires.
Sur le volet répressif, toujours cher à la Place Beauvau, l’État souhaite expulser plus vite et plus de personnes étrangères, quelle que soit leur situation ou leur pays d’origine. L’acharnement sur les personnes afghanes par le préfet du Pas-de-Calais donne le ton, avec l’expulsion effective à Kaboul lundi 10 juillet d’un Afghan probablement muni d’un laissez-passer européen délivré en vertu de l’accord UE-Afghanistan du 2 octobre 2016.
Le plan annoncé entonne le refrain habituel : « on peut accueillir les réfugiés politiques, mais pas les migrants économiques ». Or, les études scientifiques et le terrain démontrent que les motifs de départ sont multiples, complexes et bien souvent liés entre eux. S’y mêlent la violence politique, religieuse ou culturelle, la faillite politique et économique, l’absence de perspective d’avenir, la santé ou les dérèglements climatiques. Enfermer les personnes dans ces catégories et opposer les réfugiés aux migrants économiques, c’est nier la réalité et faire mine de gérer la situation avec fermeté pour satisfaire une partie de l’opinion opposée à l’accueil.
Auteur: Service communication
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